Transfert des eaux du Barrage Kef Eddir vers Cherchell: Entame des essais techniques dès la semaine prochaine
Les essais techniques pour le transfert des eaux du barrage Kef Eddir, dans la commune de Damous (à l’extrême ouest de Tipasa), vers Cherchell seront entamés la « semaine prochaine » par l’entreprise « Cosider canalisations », en perspective de la mise en service progressive de ce projet à la fin mai en cours, a-t-on appris, auprès des services de la wilaya.
« Le taux d’avancement des travaux de réalisation du transfert d’eaux du barrage Kef Eddir vers les communes de Messelmoune, HadjretEnnos, Aghbal, Sidi Semiane, Sidi Ghilas, et jusqu’à Cherchell, est estimé à 90% », a indiqué la même source, soulignant l’entame « la semaine prochaine » des essais techniques sur la partie du réseau de transfert achevé et devant englober un total de 11 communes.
« Le raccordement des communes suscitées au réseau des canalisations est achevé, il ne reste qu’un tronçon de près de 2,5 km de canalisations, à l’entrée de la commune de Cherchell, qui sera achevé dans une semaine ou 10 jours au plus tard, avant l’entame progressive de l’alimentation en eau potable des habitants de ces communes », a-t-on expliqué. A noter que le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, avait supervisé, le 27 novembre dernier, la 1ere phase d’exploitation des eaux du barrage au profit de trois communes, Damous, Gouraya et Al-Arhat, avant le lancement par le wali, AboubakrSeddikBoucetta, le 10 mars dernier, de la 2e phase d’exploitation des eaux du barrage Kef Eddir au profit des habitants de la commune montagneuse de Beni Milouk, dans l’attente de la réception définitive du projet, en juin prochain.
La production d’eau potable dans la wilaya de Tipasa est actuellement estimée à 180.000 m3/ jour, un volume jugé insuffisant pour couvrir la totalité des besoins de la population, notamment en raison du manque des précipitations, ce qui explique l’extrême importance de ce projet pour la wilaya.
Le barrage Kef Eddir est doté d’une capacité de production de 21 millions de m3 d’eau/an. Sachant qu’il assurera, également, un volume de 8.613 m3/jour pour une population globale de 45.897 âmes au niveau de 58 zones d’ombre, selon les estimations du maitre d’ouvrage. Ce projet d’envergure englobe la réalisation de 14 stations de pompage et 13 réservoirs d’une capacité de 140.000 m3, en plus d’une station de traitement des eaux d’une capacité de production de 210.000 m3/jour, devant être réceptionnée en trois étapes, permettant chacune la production et le transfert de 70.000 m3 d’eau/jour pour assurer l’approvisionnement des citoyens en eau potable, selon la même source.
Ce projet, à caractère régional, est stratégique, vu qu’il permettra, aussi, l’alimentation en eau potable des communes d’Ain Goussine, Brira et Beni Haoua, dans les wilayas d’Ain Defla et Chlef, parallèlement à l’exploitation d’un volume d’eau considérable pour l’irrigation de terres agricoles au niveau de ces trois wilayas, a-t-on noté.