22/01/2025
ACTUNATIONAL

30% d’eaux usées épurées seront réutilisées d’ici fin 2025

Face aux impacts croissants du changement climatique, la diversification des sources d’eau est devenue une priorité nationale pour l’Algérie. Le pays intensifie ses efforts pour optimiser la gestion de ses ressources hydriques, en mettant particulièrement l’accent sur la réutilisation des eaux usées. Ainsi, le ministère de l’Hydraulique place les projets de traitement et d’épuration des eaux usées au cœur de ses priorités, avec pour objectif de réutiliser 30 % des eaux usées épurées dans l’agriculture et l’industrie d’ici fin 2025.

Lors d’une journée d’étude consacrée à cette question cruciale, sous le thème « Traitement et épuration des eaux usées : solutions innovantes et renforcement des compétences nationales », le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a présenté une stratégie ambitieuse. Celle-ci vise à renforcer les infrastructures, moderniser les techniques de traitement et encourager la collaboration entre les secteurs public, universitaire et scientifique. La réutilisation des eaux usées émerge ainsi comme une solution innovante et durable pour répondre aux besoins croissants en eau, en particulier dans des secteurs vitaux tels que l’agriculture et l’industrie. Selon le ministre, ce projet, initié sous l’impulsion du Président de la République, a pour but de réduire la dépendance aux ressources en eau traditionnelles, tout en valorisant une ressource renouvelable, moins vulnérable aux aléas climatiques. « L’Algérie dispose déjà d’une infrastructure d’assainissement conséquente, avec un taux de raccordement national atteignant 93 % et un réseau s’étendant sur 97 000 km. Le pays compte également 232 stations d’épuration, offrant une capacité théorique de traitement supérieure à un milliard de m³ par an. Cependant, le volume effectivement traité, estimé à 590 millions de m³ par an, ne représente que 54 % de cette capacité. Pour combler cet écart, le ministère a lancé un ambitieux programme de modernisation », a précisé le ministre.

590 millions de m³ d’eaux usées traitées par an

La réutilisation des eaux usées en Algérie répond à plusieurs enjeux majeurs, tant environnementaux qu’économiques et agricoles, a expliqué Taha Derbal. « Face aux sécheresses de plus en plus fréquentes, cette approche permet de diversifier les sources d’eau disponibles, offrant ainsi une réponse proactive aux risques liés à l’irrégularité des précipitations », a-t-il ajouté. Par ailleurs, elle contribue à réduire la pression sur les ressources en eau conventionnelles. Le ministre a également souligné l’importance du rôle de l’Institut national des études stratégiques globales dans l’élaboration des stratégies liées à l’eau, insistant sur la nécessité d’une approche coordonnée et globale pour relever les défis hydriques. « Ainsi, l’Algérie affiche une volonté claire de faire de la réutilisation des eaux usées un levier majeur dans sa politique de gestion des ressources en eau », a affirmé Derbal. Grâce à des investissements dans les infrastructures, à la promotion de l’innovation et à une collaboration renforcée entre les différents secteurs, le pays se positionne comme un acteur engagé dans la recherche de solutions durables face aux défis climatiques à venir.

Par Mourad A.

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