3eme PIB africain, et 1er au Maghreb: L’Algérie sur la voie de la croissance
L’Algérie a le vent en poupe et entend conserver ses avantages par une politique économique basée sur des reformes pragmatiques. Notre pays se démarque avec le 3ème PIB du continent africain, estimé à 244,7 Mds USD en 2023 selon le FMI, et le PIB par habitant le plus élevé du Maghreb, atteignant 4 982 USD en 2023. Des conjonctures favorables et intelligemment utilisées. C’est ce que vient de confirmer le Cnese, qui indique que des indicateurs positifs sont enregistrés dans plusieurs domaines grâce aux efforts de l’Etat.
Il est utile de rappeler que cette impulsion positive s’inscrit dans une dynamique initiée en 2021, où la reprise de l’activité économique s’est poursuivie, se stabilisant au fil des années.
En effet, et comme pour corroborer ces faits, la présidente du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Rabia Kherfi a affirmé que le Conseil avait enregistré dans ses rapports des indicateurs positifs dans les domaines économique, social et environnemental, reflétant les efforts déployés par l’Etat pour améliorer le niveau de vie des citoyens et booster le développement afin de créer de l’emploi et diversifier l’économie nationale.
Parmi les données les plus importantes, elle a rappelé que l’année 2023 s’était caractérisée par « des indicateurs économiquement équilibrés et des progrès notables dans le domaine social, ce qui représente une base solide pour 2024 et les années qui suivront ».
Parmi les principaux indicateurs qu’elle a cité, figure un taux de croissance économique encourageant réalisé par l’Algérie, estimé à 4,1% et un PIB de près de 260 milliards USD en 2023, tandis que la balance commerciale a enregistré un excédent d’environ 10 milliards USD vers la fin de l’année précédente, grâce à des exportations d’une valeur de 54,7 milliards USD avec une augmentation d’environ 3% par rapport à 2022, contre 44,3 milliards USD d’importations.
Elle a, en outre indiqué que les réserves de change ont atteint 69 milliards USD avec une croissance de 24% des recettes budgétaires en sus d’une augmentation des recettes fiscales pétrolières d’environ 20% outre les recettes ordinaires (+28 %) et fiscales (+17%), ainsi qu’une augmentation du volume des transactions sur internet à un taux supérieur à 77%.
Par ailleurs, elle a mis en exergue les réalisations de l’Algérie dans le secteur de l’énergie en renforçant sa position dans le marché mondial de l’énergie en 2023, devenant, ainsi le deuxième plus grand fournisseur de gaz naturel pour l’Union européenne avec une augmentation « remarquable » de ses exportations en matière de gaz liquéfié, précisant que le secteur de l’énergie demeure un secteur prometteur pour l’Algérie.
Dans ce ciel sans nuage et prometteur, toutes les institutions internationales convergent vers le même avis en ce qui concerne l’Algérie. Tout concours à ce que les reformes et les politiques engagées par l’Algérie commencent à porter leurs fruits. D’ailleurs, selon le dernier rapport des perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD), dévoilé jeudi à Nairobi (Kenya), la BAD a revu sensiblement à la hausse le taux de croissance prévu pour l’Algérie pour 2024, à 4%, contre 2,7% prévu dans l’édition 2023 du même rapport.
Pour l’année prochaine, la BAD table sur une croissance de 3,7% pour l’économie algérienne, soulignant que les performances prévues seront portées notamment par les secteurs de l’industrie, la construction, les services ainsi que par le secteur des hydrocarbures, avec une hausse des exportations qui se maintiendra à 5 % en 2024 et 2025.
S’agissant de l’inflation, elle devrait continuer sa tendance baissière pour atteindre 6,8 en 2024 et 5,7% en 2025, une « chute » qui sera réalisé grâce à l’augmentation de la production agricole, selon le rapport. Le compte courant devrait bénéficier d’une stabilité prévue sur les marchés internationaux des hydrocarbures et rester excédentaire, d’après les chiffres de l’institution financière panafricaine.
La situation sociale du pays n’est pas en reste, puisque la présidente du Cnese a affirmé que l’Algérie a réalisé plusieurs acquis, y compris ceux accomplis en matière de droit, et ce, en ajoutant plusieurs législations relatives à la protection des droits des citoyens, outre de nombreux acquis sociaux.
Elle a cité, parmi les acquis, les revalorisations de la pension des retraites, la création de l’allocation Chômage et la promotion du rôle de la femme et des jeunes au sein de la société, outre « le progrès important réalisé au niveau de l’Indice de développement humain (IDH), atteint grâce aux efforts consentis par l’Etat dans les domaines de la santé et de l’Education, ainsi que la réalisation d’acquis importants en matière de sécurité alimentaire, et ce, grâce aux réalisations du secteur agricole qui a « connu un bond qualitatif ces dernières années ».
Par Réda Hadi