15/01/2025
NATIONAL

De grandes marques vont produire en Algérie: Vers la relance du textile

Le complexe textile Tayal, situé dans la zone industrielle de Sidi Khettab (wilaya de Relizane), a réussi un  grand coup en signant ce lundi à Alger, quatre contrats et mémorandums d’entente avec des représentants de marques internationales de vêtements en Algérie en vue de leur production localement.

L’industrie du cuir et du textile renait de ses cendres. En effet la conclusion d’un tel contrat remet du baume au cœur. La cérémonie de signature s’est déroulée en marge de l’ouverture officielle du Salon national des produits textiles, de l’habillement et de la chaussure, organisé au Palais des expositions jusqu’au 19 avril, en présence du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations

Dans le détail, les contrats et mémorandums d’entente ont été signés par le PDG de Tayal, Tarek Ekerbischer, avec le directeur général de la société MDS Textile, Mustapha Lia, la représentante du directeur général de Tex Word, Nesrine Amrane, le directeur général de la société Investex Algeria, Mohamed Reda Lia, et les représentants de la société Azadea Algeri, Badreddine Ali et Mohamed Daoudi.

La signature de ces contrats et mémorandums est le signe évident de la reprise de ce secteur longtemps en berne. Des spécialistes de la question soulignent que les mesures prises par les pouvoirs publics commencent à porter leurs fruits et que nos exportations peuvent être hors hydrocarbures.

Des économistes pensent que ces signatures sont de bons augures, mais ne signifient pas automatiquement une reprise évidente de ce secteur. S’il est patent que l ‘Algérien est féru de mode, cela va de paire avec l’exigence de qualité. Or, le marché algérien est dominé par des marques connues et reconnues.

L’ouverture du marché local, ne semble pas à priori un problème, il faudrait concrétiser ces contrats par des produits de qualité, pour supplanter celles qui ont déjà pignon sur rue. Des économistes pour leur part ont souligné l’importance de ces contrats, mais soulignent que pour que ces contrats soient rentables et pérennes dans l’industrie du textile, il y a une exigence qu’il faut remplir; à savoir une mise à niveau constante des collections tant pour le marché national que pour le marché international.

Or hormis la qualité, les vêtements et les chaussures doivent répondre à des nomes de mode. Ce qui inclue un bureau de design. A titre d’exemple, dans les rues d’Alger, le consommateur local a derechef demandé à ce que le produit corresponde à l’ère du temps et soit à la mode.

Ce qui confirme l’essentialité d’un bureau de design qui soit au faite sinon à la monte de la mode.

Du point de vue économie, il est avéré que ces contrats sont synonymes d’emplois et permettront la relance de l’économie locale. Reste cependant, un défi de taille, précisent les économistes, Il s’agit de venir à bout des produits de mauvaise qualité de l’informel qui reste un concurrent redoutable vu les prix qu’il propose. S’agissant de la signature de ces contrats MDS Textile est le représentant des marques Undiz, Etam, Mango et Maison 123. La société Tex Word représente les marques Okaidi, Gifi, Parfois et Devred 1902. Investex Algérie détient quant-à elle la franchise des marques Celio et Maison 123. Jennifer et LC Waikiki. Lors d’un point de presse, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportation a indiqué que ces marques internationales vont produire pour la première fois en Algérie.

« Actuellement, 56 opérateurs économiques activent dans l’importation pour la revente en l’état des marques internationales. Nous avons convenu avec ces opérateurs qu’on se dirige vers la production de ces marques en Algérie », a-t-il dit, assurant que la matière première est disponible en Algérie et sera fournie par Tayal.

Et de poursuivre : « cela va permettre de créer des postes d’emploi, de la valeur ajoutée, de la richesse et ça participera au transfert de technologie vers l’Algérie».

« Comme cela se fait dans les pays voisins, on est capable de produire ces marques en Algérie », a-t-il déclaré, estimant qu’il est possible d’étendre cette industrie à d’autres marques internationales afin de « réduire la facture d’importation » et de « consolider la production nationale ».

« Beaucoup accusent l’Algérie d’être un pays fermé. Aujourd’hui il y a de grandes marques. Je remercie la société Tayal pour la matière première et les marques qui ont fait confiance au marché algérien pour produire en Algérie comme plateforme d’exportation vers les autres pays », a-t-il déclaré.

En février dernier, Decathlon avait signé un protocole de coopération avec Tayal pour produire des articles de la marque en Algérie. Il faut se rappeler que le secteur du textile et du cuir a été longtemps au creux de la vague à cause de l’importation de produits chinois et de manque de matières premières. Un déclin qui a failli faire perdre à l’Algérie son savoir faire, par la disparition de tous les métiers qui ont fait la gloire de ce secteur.

Par Reda Hadi

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