FMI: L’économie britannique sera finalement en légère croissance cette année
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé mardi ses prévisions pour l’économie britannique à la hausse, qu’elle entrevoit en légère croissance cette année, alors qu’elle tablait dans ses précédentes projections sur une contraction du Produit intérieur brut (PIB). Le PIB du Royaume-Uni est désormais attendu en hausse de 0,4% pour l’ensemble de 2023, alors que le FMI avait prévu une baisse de 0,3% dans ses projections publiées en avril. «Soutenue par une demande résiliente dans le contexte de la baisse des prix de l’énergie, l’économie britannique devrait éviter une récession et maintenir une croissance positive en 2023», affirme le FMI dans un communiqué. Mais après une croissance de 4,1% en 2022, «l’activité économique a considérablement ralenti (…) et l’inflation reste obstinément élevée» dans la foulée de la guerre en Ukraine mais aussi «dans une certaine mesure les pénuries de main-d’œuvre» suite à la pandémie, prévient l’institution.
Le rapport du FMI publié mardi «montre une grande amélioration des prévisions de croissance du Royaume-Uni et reconnaît notre action pour rétablir la stabilité et maîtriser l’inflation», a fait valoir Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt dans un communiqué. «Si nous nous en tenons à notre plan, le FMI confirme que nos perspectives de croissance à long terme sont plus fortes qu’en Allemagne, en France et en Italie», affirme Jeremy Hunt. Dans ses projections de mardi, le FMI estime que la croissance britannique devrait atteindre 1% en 2024, grâce à la réduction de l’inflation, et se situer en moyenne autour de 2 % en 2025 et 2026. L’inflation, est à plus de 10% au Royaume-Uni, la plus forte des pays du G7. Pour lutter contre les hausses de prix, la Banque d’Angleterre (BoE) a relevé ses taux à 12 reprises depuis fin 2021. Selon le FMI, la banque centrale devra poursuivre sa politique monétaire restrictive pour ramener l’inflation à son objectif de 2% et la politique budgétaire du gouvernement doit contribuer à cette «lutte contre l’inflation, tout en protégeant les services publics essentiels et les personnes vulnérables».