L’agriculture saharienne en plein essor
Les pouvoirs publics se sont fixés comme objectif de valoriser 1 million d’hectare pour l’agriculture dans le Sud du pays. Un objectif en passe d’être atteint, puisque ce sont environ 400 000 ha, qui ont été attribués à des investisseurs dans la région.
En effet, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a déclaré qu’à ce jour, environ 400 000 hectares ont été attribués dans les wilayas du sud, au profit des investisseurs afin de renforcer les efforts pour atteindre et gagner la bataille de la sécurité alimentaire, spécifiquement par la filière des céréales.
Le chargé d’études et de synthèses au bureau du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, a révélé dans une déclaration à la Radio, algérienne, le règlement des dossiers liés aux contrats de concession accumulés depuis des années.
L’objectif est de promouvoir l’agriculture saharienne qui représente un potentiel à même de nous assurer notre sécurité alimentaire, et par extension l’exportation.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans les potentialités agricoles, notamment dans les régions du sud du pays, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. L’objectif de toutes ces démarches, comme l’a précisé le ministre du secteur, M. Abdelhafid Henni, est d’atteindre, d’ici la fin de l’année prochaine, un million d’hectares de terres cultivées en céréales dans le Sud du pays, avec un rendement attendu de 70 à 80 quintaux à l’hectare.
Dans ce contexte, il faut souligner le fait que l’Algérie veut mener une véritable révolution agraire et développer une agriculture moderne et diversifiée pour répondre aux exigences du marché, assurer sa sécurité alimentaire et renforcer sa souveraineté alimentaire.
En insistant sur la mise en œuvre des conditions pour la réussite des projets agricoles, le Gouvernement table sur l’amélioration des rendements agricoles et la réduction de l’indépendance vis-à-vis des importations, et ce, particulièrement dans des filières stratégiques, à l’image de la céréaliculture pour laquelle le chef de l’Etat a déjà tracé comme objectif d’atteindre les rendements souhaités.
Selon des spécialistes, il convient d’investir dans les atouts agricoles que recèle le Sud du pays, pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire et relever les défis conjoncturels et d’avenir
Le Sud Algérien recèle d’importantes potentialités agricoles lui permettant de jouer un premier rôle en termes de rentabilité agricole qualitative
Mais cet objectif ne peut être atteint qu’en déployant davantage d’efforts pour promouvoir les opportunités d’investissement dans ce secteur et de diversifier la production agricole, notamment dans les filières stratégiques ».
La stratégie du secteur de l’agriculture se focalise sur l’encouragement et le développement des produits stratégiques, comme les céréales, les fourrages, la betterave sucrière, le tournesol.
Les spécialistes affirment dans ce sens que pour peu que les conditions soient favorables et l’eau disponible, vous avez à portez de main un véritable eldorado agricole. Et en cela 3 régions se distinguent (Adrar, El Oued et Biskra). En Algérie, l’agriculture compte parmi les principaux poumons de l’économie, et le secteur affiche tout de même une certaine résilience.
Aussi en 2021 et 2022, le Sahara à connu un essor extraordinaire, de telle manière que, à Kidal, Gao, Tombouctou, Nouakchott, Agadez ou Arlit, on mange des légumes « venus d’Algérie». Selon les prévisions des experts, la valeur de la production agricole peut atteindre 15 milliards $ au terme de l’année 2023 si le rythme continue sur la lancée de 2022, et ce pour le Sahara. Si on inclue la Mitidja et les autres villes algériennes c’est un pactole d’entre 25 et 30 milliards de dollars à engranger.
D’ailleurs, le Département américain de l’agriculture (USDA) dans sa récente note sur le pays, donnait des chiffres presque analogues. La mise en place de différents programmes pour le développement des régions du sud par le ministère de l’agriculture ont permis la réunion des conditions nécessaires pour notamment assurer la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie et des revenus des populations rurales. Avec l’apport des énergies renouvelables en relation avec l’agriculture saharienne, il faut s’attendre à des résultats époustouflants, à la condition de faire intéresser la jeunesse au travail au sud.
Par Réda Hadi