17/05/2024
ACTUALITENATIONAL

L’Algérie, future start-up nation?

732 startups enregistrées à l’université

L’Algérie, un pays connu pour ses vastes ressources naturelles, est en train de se faire un nom dans un domaine tout à fait différent : celui des startups. Malgré un environnement d’affaires complexe, le pays voit émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs qui sont en train de changer la donne.

L’université algérienne constitue un réservoir pour la création de start-up et la promotion de la sphère économique et sociale. Selon le chargé de mission auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à ce jour, 732 startups sont officiellement enregistrées et répondant aux critères mondiaux de sélection, un chiffre plaçant l’Algérie au deuxième rang africain après le Nigéria.

Invité par nos confrères de la radio nationale, celui-ci explique qu’au regard des multiples missions nouvellement conférées à l’université algérienne, celle-ci semble être en pleine mutation, passant d’un espace de formation pour le marché de l’emploi,  à une pépinière de création d’entreprises émergents directement des startups qu’elle crée en son sein.

En effet, à ce sujet, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, avait affirmé, que son département avait recensé plus de 5.000 start-ups, dont 1.100 ayant obtenu le label « Start-up» ou celui de « Projet innovant ».

C’est une véritable révolution silencieuse que l’Algérie a entamé. Selon le classement de Startup Ranking, l’Algérie occupe la deuxième place en Afrique en termes de startups en activité, après le Nigeria et juste avant l’Egypte et l’Afrique du Sud.

Malgré les défis, ces startups sont en train de transformer l’économie algérienne. Elles sont soutenues par le gouvernement qui a créé en Octobre 2020, l’Algerian Startup Fund (ASF), une société de capital investissement dédié à accompagner les startups. Sa mission est de développer l’écosystème entrepreneurial et d’innovation en Algérie en proposant des services de financement répondant aux besoins des startups.

Toujours, selon le chargé de mission au ministère de l’enseignement supérieur,  pour opérer ces changements, une commission nationale avait été installée et qui a déjà réalisé quelques résultats en formant des formateurs (…) mais également en mutualisant les actions entre plusieurs ministères, essentiellement avec celui de l’Economie de la connaissance et des startups »  Autrement dit, « nous ne sommes plus dans le schéma classique, mais dans une université ouverte sur son environnement et qui créé des emplois en son sein à travers l’entrepreneuriat ».

Citant des entités de recherches et développement, celui-ci fait savoir qu’il existe  « 1800 laboratoires de recherches, 47 unités de recherches, près de 70 équipes mixtes de recherches, une vingtaine de plateformes technologiques, 96 incubateurs, une vingtaine de laboratoires d’excellence, une trentaine de centres de recherches, trois agences thématiques de recherches, 8 plateaux d’analyses physicochimiques », entre autres. « Cela correspond à des dépenses de l’ordre de 35 milliards de dinars que l’Etat investit », a-t-il ajouté. L’Algérie opère son tournant numérique et s’apprête à devenir une véritable  «start-up nation».

Selon le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, il existe de grandes perspectives de développement pour les startups algériennes en Afrique. «Le marché africain est énorme et en pleine évolution», estime-t-il.

L’engagement de l’Etat

Depuis l’élection du président Abdelmadjid Tebboune, l’Etat algérien a réaffirmé son engagement à soutenir les startups. Le Président a souligné à plusieurs reprises, lors de ses différentes sorties médiatiques et lors de conseils des ministres, l’importance des startups et de l’intelligence artificielle en instituant, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, un ministère dédié. .

En outre, le gouvernement travaille à l’amélioration du climat des affaires et à la simplification des procédures d’investissement, à travers l’accélération du processus de numérisation globale des formalités administratives. Ces efforts visent à créer un environnement propice à l’innovation et à la croissance des startups, contribuant ainsi à la relance de l’économie nationale. En somme, l’écosystème des startups en Algérie est en pleine croissance et offre de nombreuses opportunités.

Le gouvernement a mis par ailleurs, en place, un fonds pour les startups, financé par six banques publiques. Ce fonds prend en charge le financement des entreprises disposant du label Startup. En 2022, le ministère a enregistré 5.000 demandes d’obtention du label, et 1.100 entreprises l’ont obtenu. Reste  que les  jeunes algériens veulent en  finir avec l’image des jeunes qui cherchent une place dans les administrations : « Avant, on fait des petits boulots. Tous les jeunes Algériens maintenant cherchent à entreprendre».

Par Reda Hadi

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