Sécurité alimentaire: Une nouvelle stratégie mise en place
«L’année 2023 sera celle du renforcement de notre sécurité alimentaire et sanitaire en assurant la disponibilité à travers des produits de base, qui sont actuellement importés, et à travers la réalisation de l’autosuffisance en exportant l’excédent» dixit le premier ministre. Et c’est dans ce sens, qu’hier a été dévoilée la stratégie élaborée par des compétences nationales, pour notre autosuffisance alimentaire.
En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a dévoilé, à l’École nationale supérieure d’agriculture, l’élaboration d’un plan stratégique pour la production céréalière afin d’atteindre l’autosuffisance. Celui-ci, a-t-il déclaré, que la stratégie nationale de développement de la production céréalière, a été élaborée par des chercheurs nationaux de nombreux secteurs.
Selon ses affirmations, le citoyen algérien consomme en abondance des céréales, et cela est dû à notre culture et à notre histoire. Lequel dépend pour sa nutrition des céréales, qu’elles soient dures ou molles, en plus de l’huile d’olive.
Soulignant que la consommation de cette substance a évolué avec le nombre croissant de citoyens qui consomment des céréales. Cela a suscité de réfléchir à la nécessité de maintenir la consommation de ces céréales en fonction de la croissance démographique.
La commission a étudié, ajoute le ministre, les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces, et a préparé un projet de recherche. Ce qui a mie en relief 3 parties, qui sont l’organisation, les techniques à utiliser, ainsi que la recherche scientifique et le développement technologique.
Ce plan quinquennal s’étend d’octobre 2023 à juin 2028 et s’appuie donc, sur trois (3) axes stratégiques et plusieurs mesures qui permettent d’œuvrer ensemble pour atteindre l’autosuffisance.
Intervenant, à l’occasion de la présentation de la stratégie nationale pour le développement de la production céréalière, le ministre de l’Agriculture M. Abdelhafid henni a assuré que le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a placé l’agriculture comme un choix stratégique pour le pays.
Concernant la stratégie nationale pour le développement de la production céréalière, M. Henni a assuré que cette stratégie réalisée par des experts de plusieurs secteurs vise au développement et à la modernisation du secteur agricole : « La stratégie vise à créer une concurrence dans le secteur pour contribuer à la diversification de l’économie nationale et aussi pour garantir la sécurité alimentaire » a-t-il assuré.
Dans le détail, le ministre a expliqué que les prix d’achats des céréales par l’Etat seront réévolués en plus de la hausse de la subvention publique pour les engrais agricoles qui passera de 20 à 50%, et ce, « en réponse aux revendications des agriculteurs».
Dans le même sillage, le ministre de l’Agriculture a également annoncé la mise en place d’un nouveau mécanisme pour faciliter l’obtention d’autorisation de forage pour l’agriculture en plus de la création de banques de graines et la réorientation de plans d’agriculture des wilayas.
« Nous prévoyons également l’augmentation de la superficie agricole destinée à la céréaliculture et aussi l’augmentation des superficies agricoles irriguées notamment au Sud du pays » a-t-il expliqué, tout en assurant que l’objectif de son département est d’atteindre une superficie d’un million d’hectare de terrains agricoles irrigués dans les régions du Sud du pays. Poursuivant son intervention, M. Henni a assuré que les changements climatiques et le stress hydrique impactent sensiblement l’agriculture en Algérie : « Nous réfléchissons à une réorganisation du secteur au niveau de certaines wilayas notamment celles touchées par le changement climatique. La production des céréales sera concentrée dans le Sud du pays » a-t-il déclaré.
Concernant l’assurance des investissements et des produits agricoles, le ministre de l’Agriculture a confirmé que l’assurance est obligatoire conformément à la loi-directive agricole 08/16, qui contient les conditions pour que l’agriculteur assure les produits qui sont obligatoires s’il y a un soutien de l’État.
Il existe un programme de travail visant à fournir le soutien du Fonds national de soutien à l’agriculture, des experts en assurance et des conseils professionnels pour l’assurance obligatoire et un soutien de 30 à 50% pour l’assurance des investissements ou des récoltes. Sans oublier la reconsidération des textes appliqués pour la généralisation de l’assurance des investisseuses. Selon le Premier ministre, le gouvernement tend à assurer une couverture globale (100%) des besoins du pays en sucre et huile de table, et à 80 % de la demande nationale sur les produits pharmaceutiques d’ici fin 2023, conformément aux orientations du Président de la République.
Ces taux sont «sans précédent», a-t-il relevé, soulignant que la réalisation de la sécurité alimentaire, constitue «la priorité première» de l’Etat. «Au moment où certains pays disposant de ressources considérables éprouvent des difficultés à satisfaire leurs besoins, il importe pour un pays continent comme l’Algérie d’œuvrer à assurer la disponibilité des produits alimentaires pour sa population mais aussi d’aider les pays voisins qui n’ont pas les mêmes capacités», avait-il soutenu.
Par Reda Hadi