13/09/2024
INDUSTRIEACTUALITE

Augmentation du taux d’intégration à 40%: Un soutien accru à la sous-traitance recommandé

L’Algérie est engagée dans une dynamique de transformation industrielle visant à porter le taux d’intégration de son industrie à 40 %. Cet objectif sera mis en lumière lors du prochain salon de la sous-traitance, qui se tiendra du 2 au 5 octobre 2024 à Alger et réunira 120 entreprises et professionnels, tant publics que privés, civils et militaires. Kamel Agsous, Président des Bourses de Sous-Traitance, a déclaré à la presse nationale que cet événement crucial servira de plateforme pour discuter des stratégies nécessaires afin d’atteindre cet objectif, conformément aux directives des pouvoirs publics.

Pour surmonter les défis actuels et dynamiser la croissance économique, l’industrie algérienne doit impérativement se réinventer. Cela implique de promouvoir l’expansion des secteurs clés tels que la mécanique, l’industrie pharmaceutique et l’électroménager, dont la fabrication de réfrigérateurs et de machines à laver a déjà montré des progrès significatifs.

Cependant, avec une contribution actuelle de seulement 5 % au PIB, l’industrie algérienne nécessite une profonde transformation. Kamel Agsous a souligné que cette transformation doit passer par un soutien accru à la sous-traitance et une augmentation du nombre d’entreprises dans ce secteur. Actuellement, environ 1 200 entreprises sont engagées dans la sous-traitance, avec un potentiel de croissance pouvant atteindre 2 000, ce qui constituerait un levier crucial pour atteindre le seuil d’intégration visé.

Concernant le secteur de la mécanique, des progrès significatifs ont été réalisés, offrant des solutions de plus en plus locales pour les pièces de rechange, un atout crucial alors que l’industrie automobile redémarre en Algérie. Des entreprises comme le complexe mécanique « AGM », Sonatrach et Cital, constructeur de tramways à Annaba, sont des exemples de réussite, ayant atteint des niveaux élevés d’intégration. Sonelgaz se distingue également en tant qu’acteur majeur, consommant et produisant des pièces de rechange en collaboration avec les sous-traitants.

En visant une augmentation significative du taux d’intégration industrielle, l’Algérie entend non seulement diminuer sa dépendance vis-à-vis des importations, mais aussi limiter l’évasion de devises vers l’étranger. Cette stratégie est cruciale pour renforcer l’autonomie économique du pays et stimuler la croissance interne. Le Salon de la sous-traitance, prévu pour octobre, abordera ces enjeux essentiels, offrant une plateforme pour discuter des mesures nécessaires pour atteindre cet objectif ambitieux.

Au-delà de la réduction des importations, le salon explorera des sujets connexes, tels que le recyclage et la révolution industrielle 4.0. La révolution industrielle 4.0, qui se caractérise par l’intégration de la numérisation et des technologies de pointe dans les processus de production, représente un levier important pour moderniser le secteur industriel. Cette transformation numérique promet d’optimiser les chaînes de valeur, d’améliorer l’efficacité et d’accroître la compétitivité des entreprises locales.

Parallèlement à ces développements technologiques, le respect des lois et règlements en vigueur est crucial pour garantir un cadre réglementaire stable et propice à l’investissement. Une attention particulière sera portée à l’alignement des pratiques industrielles avec les normes légales et environnementales. De plus, le développement du tissu industriel national nécessitera une intensification de la collaboration entre les différents acteurs économiques. Les accords stratégiques entre les complexes industriels et les sous-traitants seront essentiels pour renforcer cette coopération, favoriser les synergies et maximiser les bénéfices de la transformation industrielle.

Le Président des Bourses de Sous-Traitance a souligné l’importance de ces aspects dans la réussite de la stratégie d’intégration. En favorisant une approche coordonnée et en promouvant des pratiques industrielles responsables, l’Algérie vise à construire un secteur industriel résilient, innovant et durable, capable de répondre aux défis économiques actuels et futurs.

Pour rappel, Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, a réitéré l’importance de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat dans ce processus. Celle-ci joue un rôle crucial en abordant les préoccupations liées à la coopération entre les complexes industriels publics et en coordonnant avec d’autres secteurs. Cet effort national s’inscrit dans une démarche visant à renforcer l’industrie locale, augmenter la capacité de production nationale et réduire la dépendance aux importations.

Par Mourad A.

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