Autosuffisance en blé dur: L’Etat met le paquet
Tous les moyens seront dégagés pour y parvenir. La sécurité alimentaire est devenue un enjeu majeur. Au niveau du ministère de l ‘agriculture, on assure que cette question n ‘est pas qu’un leitmotiv, mais bien la conviction affichée par le Président de la république qui a ordonné à ce que toutes les entraves soient levées pour y parvenir, qu’elles soient d’ordres législatives, financier, ou administratives.
Les incertitudes géopolitiques, liées à la crise en Ukraine, et les pressions exercées sur le marché mondial, ont davantage renforcé les convictions des pouvoirs publics pour y parvenir. Selon des sources proches de ce dossier, ceux–ci (pouvoirs publics) ont mit en branle tout une série de mesures et de dispositions.
Le président Tebboune a été clair sur ce sujet. Tout le monde, chacun en ce qui le concerne devra apporter sa part à la concrétisation de cet objectif.
Dans ce cadre, le Premier ministre, a plaidé jeudi à Alger pour la création d’un écosystème des start-up reposant sur des bases scientifique et économique pour développer tous les secteurs économiques, notamment l’agriculture, soulignant la détermination de l’Etat à atteindre l’autosuffisance en blé dur.
Aussi, a t-il rappelé que toutes les banques sont concernées par le financement de l’investissement agricole, et de mettre en garde contre tout refus de financement des dossiers des investisseurs agricoles remplissant les conditions exigées. Relevant qu' »aucun dossier ne sera rejeté, et chaque dossier complet et remplissant les conditions de financement non suivi de mesures d’application exposerait la banque concernée à des poursuites judiciaires ».
L’enjeu est si grand que la détermination de l ‘Etat ne pourra que se renforcer. Le premier ministre assure que la sécurité alimentaire devra être assurée à travers le développement de la production du blé dur en Algérie.
L’Etat déploiera tous les moyens pour atteindre cet objectif, a-t-il assuré, se disant convaincu que cette stratégie « positive portera ses fruits », en ce sens que les superficies destinées à la céréaliculture en Algérie « sont certes considérables, mais ne suffisent pas pour répondre aux besoins du pays ».
Il a indiqué, à ce propos, que les centres de recherche relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural s’emploient à fournir des semences de qualité supérieure, appelant le secteur privé à créer des centres de recherche pour améliorer les semences, l’objectif étant de parvenir à un rendement de 70 quintaux/hectare dans la filière céréalière.
La détermination de l’Etat est aussi consacrée par cette volonté d’une agriculture moderne et au diapason des derrières technologies. En cela, le Premier ministre évoquera la numérisation du secteur agricole, et a mis l’accent sur la nécessité de doter le secteur d' »un système d’information de pointe » au niveau du ministère de l’Agriculture.
Et c’est ans cette optique qu’injonction a été faite aux banques pour favoriser les start up activant dans ce domaine. Tel que demandé par le Président, beaucoup de secteurs sont concernés par ce défi. Aussi, et pour une plus grande appréhension de ce qui pourrait freiner la réussite de cet objectif, le médiateur de la République, a reçu le Secrétaire général (SG) de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA),, avec lequel il a évoqué les préoccupations des agriculteurs et les entraves auxquelles ils se heurtent.
Le Médiateur de la République a souligné « l’engagement de son instance à accompagner les agriculteurs et à contribuer à lever les entraves auxquelles ils se heurtent au niveau des administrations publiques ». En somme les pouvoirs publics privilégient la culture du le dur .
C’est pour cela que le Premier ministre a spécifié lors de l ‘ouverture du Forum sur la sécurité alimentaire en blé dur, qui se tient au Centre international de conférences (CIC) que « l’écosystème des start-up et de l’intelligence artificielle doit reposer sur des bases scientifique et économique pour être un vecteur de développement de tous les secteurs économiques, dont l’agriculture
« Favoriser les strat up, n’est pas incompatible, avec la mise en place de nouvelles manières d’irriguer, et de s’organiser en coopératives pour l’acquisition et l’exploitation du matériel agricole, er ce à travers la création d’un tissu regroupant les opérateurs économiques activant à travers l’ensemble des chaînes de valeurs, en adoptant la nouvelle démarche consacrée dans la Loi sur l’investissement qui assure des voies multiples et diversifiés pour l’investissement », affirme un ingénieur agronome.
Par Samir Chalabi