06/06/2025
NATIONAL

Autosuffisance en lait: L’Algérie a besoin de 400 000 têtes de vaches laitières

Une stratégie est en cours d’élaboration par le ministère de l’Agriculture afin de réduire la facture d’importation de la poudre en lait. Selon les chiffres du ministre,  Mohamed Abdel Hafidh Henni, l’Algérie a besoin de 400 000 têtes de vaches laitières, pour parvenir à l’autosuffisance de cette filière.  La production locale en lait est estimée à 2,5 milliards de litres/an.

Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite à la wilaya de M’sila, le ministre a affirmé que «le plan du ministère à court et moyen terme, est d’atteindre l’autosuffisance nationale, en travaillant à importer davantage des vaches laitières, tout en soutenant les agriculteurs et les investisseurs, dans la production laitière, l’élevage bovin, et l’encouragement des investisseurs à établir de nouvelles fermes, afin de réduire les quantités de poudre importées».

En effet, la stratégie du ministère de l’Agriculture c’est de parvenir à la  à la production d’un milliard et 750 millions litres par an, à condition qu’une partie des sommes financières allouées à l’importation, soit allouée aux éleveurs, producteurs et investisseurs, compte tenu des besoins de l’Algérie qui s’estiment à environ 4 milliards de litres par an.

Il est à rappeler que le président du Conseil national interprofessionnel de la filière lait (CNIFL), Azzedine Tamni avait déclaré que l’Algérie a besoin de deux millions de vaches laitières pour pouvoir couvrir tous ses besoins en lait et cesser d’importer la poudre de lait.

Il avait expliqué que les besoins de l’Algérie sont actuellement estimés à 4,5 milliards litres de lait par an. La production de cette quantité permettra d’arrêter « complètement » l’importation de la poudre de lait, a-t-il estimé, en précisant que cela nécessite la disponibilité de deux millions de vaches laitières, contre 908.000 têtes actuellement. Il a ajouté que pour disposer de deux millions de vaches laitières, il faut plus de 200.000 hectares de terres agricoles irriguées destinées à la culture fourragère.

Selon les chiffres présentés par le président du conseil interprofessionnel, la quantité de production locale de lait de vache est estimée à 2,5 milliards de litres par an, dont 814 millions de litres sont destinés aux produits laitiers et plus de 750 millions de litres sont destinés aux ménages, tandis que le reste est orienté vers la transformation domestique ou vers de petites activités non déclarées. La quantité totale de lait frais (chèvres, vaches, chamelles) produite localement est de 3,5 milliards de litres par an.

Le responsable a estimé que la facture d’importation de poudre de lait peut être réduite de plus de 50%, d’ici 2025, si une stratégie « efficace » venait à être adoptée pour développer la filière de production locale de lait frais.

S’agissant des obstacles qui entravent le développement de la production locale de lait frais, M. Tamni a notamment évoqué le prix du lait subventionné produit à base de poudre de lait importée (25 DA) qui concurrence le prix du produit local qui oscille entre 60 à 80 DA.

Dans le même contexte, le ministre a réaffirmé l’importance du secteur agricole dans la réalisation de la sécurité alimentaire nationale, à laquelle les hautes autorités du pays attachent la plus haute importance. Couvrant actuellement environ 75% des besoins nationaux dans 27 wilayas, malgré les difficultés, notamment dans la filière des céréales, et cela en dépit de l’atteinte de l’autosuffisance en blé dur.

S R/Agence

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