Autosuffisance en maïs, orge et blé dur: Les orientations du président Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a de tout temps réaffirmé, l’importance de la filière céréalière pour réaliser la sécurité alimentaire du pays, et de souligner que l’Algérie est capable aujourd’hui, grâce à ses potentialités et ses atouts, de réaliser son autosuffisance alimentaire d’ici 2024-2025. Lors du conseil des ministres d’avant-hier lundi 15 Juillet, le Chef de l’Etat a demandé aux responsables concernés de mettre en place une stratégie visant à atteindre l’autosuffisance en maïs, orge et blé dur.
Cette stratégie concernerait à très court terme à arriver à l’autosuffisance dans trois récoltes stratégiques, à savoir le maïs, l’orge et le blé dur, et de replacer la culture du maïs en tant que priorité et d’en faire une tradition dans la culture agricole algérienne afin de réduire le budget de son importation.
Dans cette optique, beaucoup de spécialistes estiment que nous ne sommes pas très loin d’atteindre notre indépendance alimentaire. Quelques étapes encore à franchir et nous y parviendrons sûrement et sans contrainte. Nous accéderons à l’autosuffisance d’ici 2024-2025, affirment-ils.
Reste que néanmoins ces performances, ne doivent pas nous faire oublier de préparer la relève. Et c’est en cela que Tebboune a signifié que « le développement du secteur agricole est une question de souveraineté et de dignité nationale pour nous tous », et de ce fait il a enjoint au ministre de l’Agriculture et du développement rural d’ouvrir la voie à la nouvelle génération d’ingénieurs agronomes à travers les petites entreprises et les start-up, afin de réaliser une véritable révolution nous conduisant à l’autosuffisance.
A ce sujet des experts soulignent qu’il faut valoriser ce secteur pour le rendre plus attractif aux jeunes générations. Et en ce sens, ils estiment que la formation est un créneau nécessaire, d’autant que les techniques agricoles ont évolué et qu’une adaptation est vitale, pour arriver à atteindre les objectifs fixés, tout en valorisant les métiers de l’agriculture. Par ailleurs, en agriculture, il y a des sous segments, tant en amont qu’en aval, tels que l’alimentation du bétail.
Dans cette optique, Tebboune a également ordonné l’orientation des minoteries à l’arrêt vers l’activité dans le domaine de l’alimentation du bétail à travers l’exploitation de nos capacités dans la production du maïs, ce qui aura un impact positif sur la richesse animale et notamment la production des viandes.
D’autres parts, lors de ce conseil des ministres, communiqué, le président de la République a en outre insisté sur «la nécessité d’amorcer l’étape du développement des produits agricoles à travers les fermes pilotes qui ont été restructurées afin de les rendre plus rentables, en accordant un intérêt au développement de la production de l’huile d’argan, d’autant que l’Algérie dispose de grandes capacités en la matière».
Il a également ordonné d’organiser des rencontres dans le domaine de l’agriculture au profit des jeunes pour mettre en avant l’accompagnement permanent de l’Etat à leurs projets.
Le président de la République a aussi réitéré ses instructions quant à la nécessité d’accorder toutes les facilités aux agriculteurs et aux ingénieurs agronomes pour l’acquisition des équipements nécessaires, notamment les tracteurs neufs et d’occasion, pour les encourager à redoubler d’efforts.
Concernant la campagne de moisson-battage, le président de la République a ordonné d’exiger des bénéficiaires des aides et subventions de l’Etat d’atteindre des objectifs précis en termes de récoltes, après des études minutieuses et un recensement complet permettant d’évaluer les efforts des agriculteurs et d’identifier les lacunes. Dans le même contexte, le président a insisté sur le contrôle et le suivi des campagnes de moisson, en veillant au respect des délais pour éviter la détérioration de la récolte.
Par Réda Hadi