Avec un chiffre d’affaires global de 500 milliards de dinars: L’industrie a créé plus de 3 millions de postes d’emploi
L’Industrie en Algérie est sur une trajectoire de croissance et de transformation, soutenue par des efforts continus pour diversifier l’économie et renforcer les capacités de production locale.
Le pays compte 174 000 entreprises (publiques et privées) et plus de 1 400 000 PME. Ces entreprises génèrent plus de 3 millions d’emploi, avec une densité de 30 entreprises pour 1000 habitants ce qui est élevé par rapport aux pays voisins.
Les entreprises publiques emploient 94 000 travailleurs. Et en termes de performance économique, le secteur industriel contribue à hauteur de 7 % au PIB, une amélioration par rapport aux 3-3,5 % des années précédentes. Le chiffre d’affaires global du secteur s’élève à 500 milliards de dinars, a révélé Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique.
S’exprimant sur le plateau d’Ennahar TV, lundi soir, Aoun a indiqué que L’Algérie a réussi à transformer certains secteurs clés, notamment en devenant exportatrice nette de ciment.
Malgré des progrès significatifs, le pays cherche à améliorer sa balance commerciale dans des secteurs stratégiques comme la pharmacie. Cependant, le secteur public industriel fait face à des problèmes de gestion, avec une grande partie des entreprises publiques à l’arrêt, nécessitant des réformes pour améliorer leur efficacité et leur contribution économique.
En 2023, L’Algérie est passée d’un statut de pays importateur à celui de pays exportateur de ciment avec une capacité de production annuelle de 40 millions de tonnes dont 20 millions de tonnes sont destinées à l’exportation, générant 500 millions de dollars.
Cependant, la capacité de production annuelle dans le secteur sidérurgique se situe entre 4 à 5 millions de tonnes, avec des exportations atteignant 1 milliards de dollars en 2023. Dans le secteur pharmaceutique, les exportations de médicaments ont atteint 6 millions de dollars en 2023, tandis que les importations dépassent 1 milliard de dollars.
L’objectif est de réduire cette facture à moins de 1 milliard de dollars et d’augmenter les exportations à 30 millions de dollars dont 12 millions de dollars seront générées par les exportations d’insuline. Actuellement, la couverture du marché national en médicaments est de 72 %, avec un objectif d’atteindre 80 % fin 2024. Le pays dispose de 207 unités de production (publiques et privées), a détaillé le ministre lors de son intervention.
Rappelant que depuis son installation, en mars 2023, à la tête du ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun vise à revitaliser plusieurs secteurs industriels clés en Algérie, incluant l’automobile, la sidérurgie, le textile et la transformation industrielle.
Il prévoit d’améliorer la gestion des entreprises publiques et de mettre en place des contrats de performance pour optimiser leur fonctionnement, Saidal en l’occurrence a réussi à augmenter son chiffre d’affaire de 60 % grâce à ce dispositif. Cette approche multidimensionnelle est essentielle pour réduire la dépendance aux importations, stimuler la production locale, et créer un environnement propice aux investissements industriels en Algérie. Sous sa direction, il continue à se concentrer sur le développement de la production nationale de médicaments, la réduction de la dépendance aux importations et la promotion des investissements dans le secteur pharmaceutique.
Par Mourad A.