18/09/2025
ACTUALITENATIONAL

Avec une croissance de 3,7% et un PIB en hausse de 7,2% en 2024: La résilience de l’économie algérienne confirmée

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La croissance économique en Algérie se maintient effectivement depuis 2021, après avoir connu un choc sévère en 2020 dû à la pandémie de COVID-19 et à la chute des prix pétroliers. Mais sa capacité de résilience a permis de maintenir le cap des réformes et de confirmer des performances dans certains secteurs stratégiques. Selon le dernier rapport de l’ONS (Office national des statistiques), la croissance réelle de l’économie algérienne a atteint 3,7 % en 2024. Cette évolution traduit le maintien d’une dynamique économique positive.

Toujours selon la même source, la progression du PIB en 2024 résulte essentiellement des hausses enregistrées dans certains secteurs stratégiques. L’agriculture, l’industrie agroalimentaire, l’industrie textile et le commerce ont contribué de manière significative, avec des taux de croissance respectifs de 5,3 %, 5,2 %, 10,3 % et 7,4 %.

Le produit intérieur brut (PIB) en valeur nominale s’élève à 36 103,5 milliards de DA en 2024, contre 33 678,7 milliards de DA en 2023, enregistrant ainsi un accroissement de 7,2 %. Cette hausse reflète une évolution de 3,4 % de l’indice implicite des prix du PIB sur l’année.

La valeur du PIB en 2024, convertie en dollars américains, s’élève à 269,3 milliards USD. Le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures enregistre une progression plus soutenue que celui du PIB global. Il passe de 4,3 % en 2023 à 4,8 % en 2024, marquant ainsi une amélioration notable et une performance économique appréciable. En 2024, la demande intérieure a affiché une croissance de 6,9 %, marquant un léger ralentissement après la progression de 7,2 % en 2023. Ce rythme reste toutefois soutenu, porté en grande partie par une hausse notable de 9,8 % de la formation brute de capital fixe.

Par ailleurs, la consommation finale des ménages a connu une hausse de 3,9 %, contre 4,0 % l’année précédente. La consommation finale des administrations publiques a, pour sa part, augmenté de 2,8 %, en ralentissement par rapport à la progression de 3,4 % enregistrée en 2023.

Selon l’ONS, en 2024, le taux de croissance du secteur agricole s’établit à 5,3 %, traduisant une reprise significative par rapport à l’année précédente, où il s’élevait à 3,0 %. Cette amélioration est attribuable à plusieurs facteurs, notamment la reprise de la production céréalière et le dynamisme de certaines cultures à forte valeur commerciale. La production végétale a bondi de 8,7 %, portée par une saison particulièrement favorable. En revanche, la production animale est restée modérée, avec une augmentation de seulement 2,2 %.

Par ailleurs, après une croissance de 3,6 % en 2023, le secteur des hydrocarbures a connu un repli de 1,3 % en 2024. Cette baisse est principalement due à un recul de 2,8 % dans l’extraction. En revanche, les activités de raffinage et de cokéfaction se sont redressées, enregistrant une hausse de 3,0 % contre une légère baisse de 0,2 % l’année précédente. En termes nominaux, la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures a diminué de 4,7 %, s’établissant à 6 133 milliards de dinars, contre 6 435,4 milliards de dinars en 2023. Cette évolution s’accompagne d’une baisse du déflateur de 3,5 %, reflétant le recul des prix du baril sur le marché international.

En 2024, la valeur ajoutée du secteur industriel a enregistré une croissance de 5,7 %, identique à celle observée en 2023. Plusieurs branches ont affiché des performances particulièrement notables, notamment l’industrie textile, de l’habillement et des fourrures (+10,3 %). Quant aux industries extractives, elles enregistrent globalement +6,5 %. Pour l’industrie du bois et du papier, la croissance atteint 5,8 %, et pour l’industrie alimentaire et du tabac +5,2 %. Le secteur de la construction a continué de croître en 2024, avec une hausse de 3,8 % en volume, un peu plus élevée que les 3,4 % de 2023. En termes de valeur, cela représente 4 803,9 milliards de dinars, soit une augmentation de 11,3 % par rapport à l’année précédente.  Le secteur des services demeure un pilier essentiel de la croissance économique. Cette position centrale lui confère un dynamisme soutenu, qui contribue fortement à l’impulsion de la croissance globale. En 2024, plusieurs branches du secteur ont enregistré des performances remarquables comme le commerce, avec une croissance de 7,4 %, les transports et communications, en hausse de 4,5 %, et l’hôtellerie avec une croissance de 8,2 %.

L’analyse de l’ONS est sans ambiguïté : en 2024, la consommation totale, qui regroupe les dépenses des ménages et celles de l’administration publique, a augmenté de 3,6 %, après une hausse de 3,8 % en 2023. Les ménages, en particulier, ont vu leur consommation augmenter de 3,9 %. En valeur, cela représente 14 901,7 milliards de dinars, et cette hausse s’est accompagnée d’un niveau de prix global en progression, avec un déflateur de 4,8 %. Globalement, en 2024, les importations de biens et services ont enregistré une hausse en volume de 11,9 %, après une augmentation plus marquée de 16,1 % en 2023. Du côté des exportations, on observe une baisse globale de 2,4 % en volume par rapport à l’année précédente. Parallèlement, les exportations des autres biens ont subi une forte contraction de 20,8 %, en nette rupture avec la croissance de 4,8 % observée l’année précédente. Ce recul important pourrait refléter un affaiblissement de la demande extérieure ou une baisse de la compétitivité hors hydrocarbures.

En revanche, les exportations de services ont connu une croissance en volume de 14,3 % en 2024, marquant une nette amélioration par rapport à l’augmentation limitée de 1,4 % en 2023. Cette performance positive reste cependant insuffisante pour compenser la baisse globale des exportations de biens.

Par Reda Hadi

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