17/05/2024
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Secteur du tourisme algérien: Le potentiel minimal est de 6 milliards de dollars!

Le secteur du tourisme est l’un des leviers de croissance et de diversification de l’économie nationale. Le gouvernement tente, à cet effet, de mettre les moyens et l’organisation nécessaire pour le développement de ce secteur et l’augmentation de sa participation au PIB. Selon une étude présentée par Chabane Assad, fondateur du cabinet Fnabi conseil, le potentiel minimal du secteur du tourisme algérien est de 6 milliards de dollars !

« Notre pays est grand et d’une beauté féérique. Est il impossible d’attirer au moins un quart des réalisations égyptiennes qui se chiffrent à 13 millions de touristes annuellement? La deuxième strate de l’objectif estimé dans ce post est de 3 millions de visiteurs « purement » étrangers. Si ils dépensent la moyenne mondiale. Les exportations générées par le tourisme seraient de 6 milliards de $», indique-t-il dans une nouvelle analyse postée en ligne sur son compte «Linkedin».

Actuellement, et selon les statistiques publiées par l’Organisation internationale du Tourisme, l’Algérie n’a engrangé que 100 millions de $ représentant 0,2% des exportations. Un taux très faible comparativement à nos voisins et pays de la région. Chaque touriste n’a dépensé en moyenne que 47$! En 2018, les recettes ont été de 200 millions de $. Chaque touriste n’a dépensé que 63$ ! Alors la moyenne des dépenses mondiales est de 1000 dollars par touriste.

 Selon la même analyse, les recettes mondiales du tourisme international ont été en 2019 de 1 732,2 milliards de dollars  représentant 7% des exportations mondiales! Le nombre d’arrivées de touristes internationaux a été de 1,465 milliards. Chaque touriste a dépensé en moyenne 1001 $ durant son séjour. Les recettes réalisées par les pays de la rive africaine de la méditerranée sont les suivantes : « l’Egypte avec 14,3 milliards de $ représentant 26% des exportations. Chaque touriste a dépensé en moyenne 1000 $. Le Maroc avec 10 milliards de $ représentant 21% des exportations. Chaque touriste a dépensé en moyenne 633 $.Quant à la Tunisie, elle a réalisé 2,7 milliards de $ représentant 14% des exportations. Chaque touriste a dépensé en moyenne 224 de dollars».
Le fondateur du cabinet Fnabi conseil a fait savoir que la « cohorte » des touristes « internationaux » en Algérie est constituée principalement de la communauté algérienne vivant à l’étranger qui « sous déclare » ses entrées en devises. Ce qui explique les dépenses par touriste qui frôle le ridicule de 47$ en 2019 et 63$ en 2018. Ils étaient 2,7 millions en 2018 et 2,4 millions en 2019.

En effet, l’existence du marché informel des devises empêche le secteur financier de bénéficier de recettes minimales de 3 milliards de dollars et alimente un marché qui échappe à toute inclusion financière et fiscale, déplore-t-il.

A cet effet, la création et le développement de bureaux de change urge pour capter ces ressources. En outre, préconise –t-il, il faut criminaliser le marché informel de devises vu son impact néfaste sur l’économie algérienne. «Si l’Algérie préserve et attire sa communauté à l’étranger pour atteindre les 3 millions de visiteurs. L’objectif minimal (première strate) de 3 milliards de $ sera atteint (vu que La dépense moyenne mondiale par touriste étant de 1 000 $).

Deux conditions sont nécessaires : La première est d’éradiquer le marché informel de devises et un nombre de bureaux de change suffisants. Le cours de change doit être libre et non administré. La deuxième condition est qu’Air Algérie et l’industrie touristique proposent des offres attrayantes, estime-t-il.

Par Sirine R

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