15/02/2025
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Avec une production de 907 000 barils par jour: L’Algérie se classe 3e en Afrique

En 2024, l’Algérie se positionne comme le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique, au sein de l’OPEP, avec une production de 907 000 barils par jour. Bien que ce chiffre marque une légère baisse par rapport à l’année précédente, où la production était de 973 000 barils par jour, il reste significatif dans un contexte mondial marqué par des ajustements de production et des politiques de réduction volontaire décidées au sein de l’OPEP+.

En effet, comme l’a souligné la plateforme spécialisée « Attaqa.net », l’Algérie, à l’instar d’autres membres de l’OPEP+, a maintenu son engagement envers la politique de réduction de production, contribuant à l’effort global de réduction de 2,2 millions de barils par jour décidé en janvier 2024. À cela s’ajoute une réduction supplémentaire de 48 000 barils par jour, entrée en vigueur en mai 2023. Par conséquent, la production algérienne devrait rester stable autour de 907 000 barils par jour jusqu’à la fin du premier trimestre 2025. Toutefois, selon les projections, une reprise progressive pourrait permettre à la production de dépasser le million de barils par jour d’ici 2026, une fois que les réductions volontaires seront entièrement levées.

Cependant, l’Algérie n’est pas seule dans cette dynamique. Le classement des plus grands producteurs africains de pétrole a subi des changements notables en 2024. La première place revient au Nigeria, dont la production a atteint 1,41 million de barils par jour, en hausse de 7,1 % par rapport à 2023. Cette reprise est en grande partie due à des efforts réussis pour lutter contre le vol de pétrole et les sabotages dans la région du delta du Niger. Le pays nourrit même l’ambition de doubler sa production à 3 millions de barils par jour d’ici 2025. De son côté, la Libye, qui se classe en deuxième position avec 1,11 million de barils par jour, fait face à des défis considérables. En raison des conflits politiques internes et des fermetures répétées de ses principaux champs pétroliers, sa production reste bien inférieure à son potentiel. Par exemple, le champ de Sharara, qui produit environ 300 000 barils par jour, a été fermé à plusieurs reprises tout au long de l’année. Cette instabilité politique a freiné la capacité de la Libye à atteindre ses objectifs de production.

Dans ce contexte de fluctuations mondiales et de politiques de production au sein de l’OPEP+, l’Algérie se trouve confrontée à des défis, mais aussi à des opportunités. Le pays continue de diversifier ses partenariats internationaux, notamment avec les géants de l’énergie, pour optimiser l’exploitation de ses ressources et compenser la baisse de production observée dans certains de ses champs pétroliers traditionnels.

Alors que l’Algérie s’engage de plus en plus dans la transition énergétique, ses ressources pétrolières restent une source cruciale de revenus pour l’économie nationale. Le rôle de l’OPEP et des politiques de réduction de production sera déterminant pour l’avenir de la situation. L’objectif est de stabiliser le marché tout en répondant aux demandes mondiales croissantes, un défi majeur dans les années à venir.

Le Sahara Blend, le pétrole arabe le plus cher

En 2024, l’Algérie reste le leader du marché des pétroles arabes, affichant le prix le plus élevé parmi les principales matières premières de la région, malgré une tendance générale à la baisse des prix du pétrole. Selon un rapport de la plateforme spécialisée « Attaqa.net », les prix des principales variétés de pétrole arabes ont enregistré une baisse notable, principalement en raison de la diminution de la demande mondiale et de la forte appréciation du dollar américain. Le prix moyen du panier de pétrole de l’OPEP a chuté à 79,89 dollars le baril en 2024, contre 82,95 dollars en 2023. Cette baisse est largement attribuée à un ralentissement de la demande, en particulier en Chine, ainsi qu’à la vigueur du dollar américain. Le prix du Brent a diminué de 2,31 dollars pour atteindre 79,86 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a connu une baisse similaire, s’établissant à 75,76 dollars, soit une réduction de 1,84 dollar. Concernant les prix des principaux pétroles arabes, des baisses importantes ont été observées. Le Kuwait Export Blend a enregistré la plus forte diminution, chutant de 3,61 dollars pour se stabiliser à 80,65 dollars le baril en 2024. Le Saudi Light Crude a baissé de 3,45 dollars, atteignant 81,49 dollars le baril, tandis que le pétrole Murban émirati a connu une réduction de 3,12 dollars, s’établissant à 79,73 dollars le baril. Le pétrole libyen Sidr et le Basrah Medium Crude irakien ont également subi des baisses, bien que moins marquées, avec des réductions respectives de 2,49 dollars et 2,31 dollars. Cependant, contrairement aux autres producteurs arabes, le Sahara Blend algérien a été le moins affecté par cette baisse. Le prix de ce pétrole n’a diminué que de 1,91 dollar, restant à un niveau relativement élevé de 81,73 dollars le baril, contre 83,64 dollars en 2023. Cette résistance face aux fluctuations du marché pétrolier souligne la position de leader de l’Algérie et sa capacité à maintenir une valeur relativement stable pour son pétrole. Le Sahara Blend algérien demeure ainsi le pétrole arabe le plus cher.

Par Mourad A.

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