07/10/2024
ACTUALITENATIONAL

Barrages: Le taux de remplissage est de 30,23%

Le taux national actuel de remplissage des barrages, dont la capacité de stockage est estimée à 8,3 milliards de mètres cubes, est de l’ordre de 30,23%, a fait savoir le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal. Il a avoué que certains barrages sont  presque à sec, à l’instar de celui de Koudiat Acerdoune.  

Ce dernier alimente la région du centre du pays, alors que le taux de remplissage est très infime. Pour parer à cette situation, le ministre a expliqué que des projets sont prévus, dont des forages et les stations de dessalement en cours de réalisation.

«La station de Cap Djenat, en cours de réalisation avec une capacité de production quotidienne de 300 000 m3, sera raccordée au système du barrage de Koudiat Asserdoun afin d’assurer l’approvisionnement la région du centre», rassure-t-il dans une déclaration à une chaine de télévision privée.

Le ministre a indiqué, en outre, que des mesures ont été prises dans le but de prolonger, le plus possible, la durée de vie de cette structure hydraulique, en plus d’autres solutions techniques engagées pour assurer ce service public. Il a relevé que ses services ont procédé, comme alternative, à la réduction progressive des quantités d’eau réparties sur les trois wilayas à savoir M’sila, Médéa et Tizi Ouzou. Dans le même sillage, le ministre rappelle la réalisation prochaine d’une station de dessalement d’eau de mer à de Tizi Ouzou avec une capacité de 60 000 m3  par jour.

Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de la modernisation de la gestion des ressources en eau à même d’alimenter quotidiennement les ménages, tout en les économisant. « Nous prévoyons un programme, s’inscrivant dans le cadre d’une stratégie globale du gouvernement, axé sur la modernisation pour une exploitation rationnelle des ressources hydriques », appuie-t-il, appelant à plus de conscience de la part des citoyens.

Évoquant les unités de production de l’eau, le ministre rappelle que l’on recense 26 stations à l’échelle nationale devant produire jusqu’à 2,3 millions de m3  par jour, en sus de cinq grandes stations en cours de réalisation avec une capacité de production quotidienne de 300 000 m3, pour chacune. Elles sont prévues dans les wilayas de Taref, Bejaia, Tipaza, Boumerdès et Oran et seront réceptionnées fin 2024, complète-t-il.  «Ces stations auront un impact direct sur l’alimentation en eau potable des wilayas intérieures du pays et leur assurent en sécurité hydrique », insiste-t-il. De même, le ministre affirme que l’on a procédé à l’inscription d’une étude liée à la réalisation de six autres stations. Ce qui portera le nombre total des stations de dessalement à 37 unités de production d’eau.

« Ainsi, la capitale sera alimentée à hauteur de 80% en eau potable produite par ces stations de dessalement », précise-t-il, ajoutant que l’Algérie dispose de tous les potentiels et moyens  pour prendre en charge la problématique liée à l’AEP due aux changements climatiques.  Les grands transferts de l’eau des wilayas connaissant une abondance de cette ressource vers les autres wilayas, figurent parmi les principaux axes de la stratégie du secteur de l’hydraulique.

S’ajoutent à cela les stations d’épuration des eaux usées qui peuvent contribuer à la disponibilité des ressources en eau, notamment celles destinées aux usages agricoles et industriels.

« L’Algérie dispose de tous les moyens et potentiels pour assurer sa sécurité hydrique en prévoyant un grand programme de réalisation de structures hydrauliques d’appui», assure le ministre en indiquant que ses services actualisent «nos stratégies en fonction des données recueillies afin de faire face au stress hydrique. Et je tiens à rassurer que nous suivons, quotidiennement, tous les projets prévus dans ce secteur afin qu’ils soient réceptionnés dans les délais impartis».

le ministre a fait remarquer que malgré le manque des précipitations durant les quatre dernières années, le service public d’alimentation en eau potable (AEP) a été assuré dans la majorité des wilayas. Et ce, grâce, poursuit-il, aux grands investissements réalisés par l’Etat en termes de sécurité hydrique.  

Par Sirine R

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