Création de zones franches: Dynamiser les échanges transfrontaliers
La décision de l’Algérie de créer 5 zones franches au niveau des frontières avec la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Lybie, annoncée, avant-hier, lors de la réunion du Nepad par le Président Tebboune, va assurément dynamiser les échanges transfrontaliers. C’est ce que Madjid Saâda, directeur général de l’aménagement et de l’attractivité du territoire au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a déclaré à la radio.
« Les zones frontalières représentent une partie géostratégique du territoire national », souligne le responsable, en annonçant que « des plateformes logistiques seront créées dans ces zones pour moderniser et développer les échanges commerciaux. »
L’objectif principal, explique Madjid Saâda, « c’est l’amélioration des conditions de vie du citoyen et de rendre ces territoires attractifs aussi bien pour la population locale que pour l’investissement ». Selon lui, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a engagé l’élaboration des études pour les 9 zones frontalières définies par le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), trois dans les Hauts-Plateaux, trois au Nord et trois au Sud, et « le diagnostic montre que les zones frontalières accusent un retard de développement, notamment dans le sud du pays ».
« Cette problématique est prise en charge à travers le programmes de développement des zones d’ombres, engagé par le président de la République », relève Madjid Saâda, qui appuie ses dires par des chiffres : « 1563 zones d’ombres ont été identifiées et définies au niveau des zones frontalières. Il a été décidé d’y réaliser 8835 projets, financés avec une enveloppe dépassant les 156 milliards DA. Jusque-là, 5865 projets ont été achevés pour un montant de plus de 94 milliards de dinars.»
« Ces projets, en lien avec l’accès à l’eau potable, l’éducation ou la santé, ont sensiblement amélioré les conditions de vie de la population locale », affirme Madjid Saada. Pour autant le responsable distingue des différences de développement et de potentialités entre ces zones frontalières : « celles situées dans le nord sont caractérisées par un développement assez rapide et possèdent un fort potentiel agricole, tandis que dans les Hauts-Plateaux se prêtent plutôt à l’élevage et que le sud offre des opportunités pour le développement des activités minières et touristiques », explique encore le directeur général de l’aménagement et de l’attractivité du territoire, au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Pour sa part, l’économiste Brahim Guendouzi, a affirmé dans une déclaration accordé à un journal en ligne « la Patrienews» que la mise en place de zones franches va contribuer également à « la réalisation d’infrastructures économiques indispensables à la réalisation des flux de commerce (routes, établissements spécialisés, prestations de services, etc.) ». D’où, souligne l’économiste, « la contribution au développement économique au niveau de ces régions pour le plus grand bien des populations locales ». Par ailleurs, les zones franches « représentent un levier important dans la mise en œuvre de la Zlecaf au niveau régional déjà, en plus de la contribution qui sera opérée globalement sur le plan commercial au niveau de tout le continent et ce, sur le moyen terme ».
Synthèse Slimane T