22/12/2024
ACTUALITENATIONAL

Dessalement de l’eau de mer: Vers l’introduction des EnR dans les nouvelles stations

Le coût d’exploitation des stations de dessalement de l’eau de mer est un sujet crucial pour les pays qui adoptent cette technologie pour répondre à leurs besoins en eau potable. En Algérie, par exemple, la production d’eau dessalée coûte entre 0,65 et 0,85 dollar par mètre cube, soit l’équivalent de 100 à  140 DA (hors coût du transport via le réseau de distribution).

Ce coût comprend divers éléments tels que les dépenses énergétiques nécessaires au processus de dessalement, les coûts de maintenance des installations et des équipements, ainsi que les frais associés à l’infrastructure et à la gestion opérationnelle des stations a fait savoir, Sofiane Zaamiche, directeur du développement au sein de la Société Algerian EnergyCompany (AEC) filiale du groupe Sonatrach. Lors de son passage sur les ondes de la radio nationale « chaîne 1 », Sofiane Zaamiche a expliqué que les coûts énergétiques représentent une part significative des dépenses, car le dessalement de l’eau de mer requiert des quantités importantes d’électricité pour alimenter les pompes, les membranes de filtration et autres équipements nécessaires au processus. Un intérêt particulier est accordé à cet aspect, dira-t-il, en annonçant que « l’AEC est toujours à la recherche de techniques moins énergivores. D’ailleurs, l’introduction de certaines techniques, à l’instar de la technique d’osmose inverse utilisée actuellement dans les stations opérationnelles a permis de réduire de plus de 53% le volume d’énergie consommée, a-t-il noté. En effet, à travers cette nouvelle stratégie, les coûts de production vont certainement connaitre une baisse importante et réduira ainsi les dépenses de l’Etat, d’autant que le prix de l’eau est subventionné à hauteur de 70%. La tarification de l’eau actuellement varie entre 6 à 25 DA/m3 !

En conséquence, les pays doivent souvent rechercher des sources d’énergie fiables et abordables pour maintenir le fonctionnement continu de leurs stations.De plus, les coûts de maintenance sont essentiels pour assurer la fiabilité et la durabilité des installations. Cela comprend la surveillance régulière des équipements, les réparations nécessaires, ainsi que les programmes de remplacement préventif pour éviter les interruptions coûteuses et garantir une efficacité opérationnelle optimale.

Sofiane Zaamiche a annoncé une avancée significative dans le domaine du dessalement de l’eau de mer en Algérie. L’objectif ambitieux du programme d’urgence pour la fourniture d’eau potable est de répondre aux besoins croissants de la population en augmentant considérablement la capacité de production d’eau dessalée. À travers la réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement, prévues dans les wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran, l’Algérie prévoit de produire 1,5 million de mètres cubes d’eau dessalée par jour d’ici fin 2024. Cela représente une augmentation significative qui permettra de porter la part de l’eau dessalée à 42 % du total de l’eau potable disponible dans le pays, bénéficiant ainsi à environ 15 millions de citoyens. Il a souligné que ces initiatives font partie intégrante d’une stratégie nationale visant à assurer la sécurité hydrique du pays, une priorité absolue face au défi persistant du stress hydrique. Il a rappelé que le premier programme, déjà en cours, comprend la réalisation de onze stations le long du littoral, dont la capacité totale de production s’élève à 2,1 millions de mètres cubes par jour, contribuant ainsi à hauteur de 17 % à l’approvisionnement en eau potable avant le lancement du programme d’urgence « Eau 2021 ». Ce dernier a permis l’ajout de trois nouvelles stations à Gouraya, El Marsa et Hay El Bakhrat Al Mahatta à Bordj El Kiffan, avec une capacité de production quotidienne de 150 000 mètres cubes, renforçant ainsi l’accès à l’eau potable dans ces régions côtières stratégiques. En mettant l’accent sur l’importance de l’intégration locale dans ces projets d’envergure, Zaamiche a affirmé que l’Algérie adopte la technologie du dessalement par membranes semi-perméables, une méthode efficace et économique, développée en collaboration avec des entreprises algériennes telles que GCB, Cosider-Canalisation et d’autres filiales de Sonatrach. Il a également souligné les progrès réalisés dans la réduction de l’empreinte énergétique des installations grâce à l’intégration croissante de technologies durables comme les panneaux solaires, envisagée pour les futures stations de dessalement. En conclusion, Zaamiche a insisté sur l’importance capitale d’un programme de maintenance préventive rigoureux pour garantir la durabilité à long terme de ces infrastructures essentielles. Il a souligné que ces stations de dessalement ne sont pas seulement vitales pour assurer une alimentation continue en eau potable à la population, mais qu’elles contribuent également à renforcer la souveraineté technologique de l’Algérie et à dynamiser l’économie locale à travers la création d’emplois spécialisés et durables.

Par Mourad A.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *