16/09/2024
ACTUALITEAGRICULTURE/PÊCHE

Développement agricole-changements climatiques: L’adoption de nouvelles technologies recommandée

Dans le cadre de sa stratégie agricole, et afin d’assurer sa sécurité alimentaire, l’Algérie est partie à la conquête du désert. Plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres sont cultivés dans le Sahara algérien. Cet apport de terres de production a mis en relief l’essentialité des besoins en eaux. Selon Ali Daoudi enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure d’agronomie (ENSA), il faut penser à plus de technologie à travers des bureaux d’études et de conseil.

Pour cet enseignant, le problème de l’agriculture tant au Nord qu’au Sud du pays, est lié à celui de l’eau, car le lien entre la maitrise de l’eau (irrigation) et l’agriculture est primordial. Avec le changement climatique l’agriculture n’est plus pluviale, d’où la maitrise de l’irrigation pour développer ce secteur. «L’apport de l’eau aux cultures devient un enjeu important», souligne-t-il.

Et sur ce plan, l’Algérie, ces 25 dernières années, a réalisé des avancées considérables, en se tournant vers le sud, et ce d’autant plus que pur ce régime pluviale nous ne disposons que de 1,4 millions d’hectares, irrigués principalement par des eaux souterraines. Pour Daoudi, « en fonction des spécificités des terres, il faut savoir créer des irrigations conjoncturelles». Et de souligner que de nos jours, «nous nous devons adapter notre agriculture aux nouvelles technologies associées à l’IA (intelligence artificielle). C’est un option incontournable», insiste-t-il.

Or, pour cet expert, si, acheminer l’eau à travers des conduites demande énormément d’investissements, nous pouvons la contourner par des méthodes appropriées, dont nous maitrisons l’utilisation. Et de citer entre autres exemples, l’irrigation au goutte à goutte. Or dans ce contexte, cet enseignant chercheur appelle à produire des innovations adaptées permettant de garantir la pérennité des investissements.

Pour revenir aux innovations, le professeur Daoudi souligne que l’IA permet d’accéder à plus de maitrise et de gestion et de citer « l’exploitation des données qui nous viennent du sol pour adapter l’irrigation de façon de permettre de disposer des quantités d’eau utilisées à bon escient, en fonction du sol ». Pour lui, c’est en cela que pour développer davantage notre agriculture, il faut qu’il y est derrière une technologie adaptée et maitrisée. « Et pour cela » dit-il « Il est primordiale d’associer les ingénieurs agronomes, en facilitant leur installation, dans des bureaux d’études ou de conseil ». Les agriculteurs, ne sont pas censés maitrisés, les nouvelles technologies et l’apport de ces professionnels sera essentiel.

« Nous sommes confrontés à des conditions climatiques extrêmes, pour lesquelles il est essentiel de produire des innovations et des technologies adaptées afin de garantir la durabilité de ce secteur », a-t-il recommandé dans une déclaration à la radio nationale « chaîne III». Abordant le cas des fermes pilotes récemment restructurées, celui-ci estime, qu’il faut davantage approfondir la reforme, et savoir utiliser ces fermes.

« Car » a-t-il affirmé, ces fermes devraient être un modelé pour les technologies, et si la réforme est récente, il faut dans ce cas,  attendre un peu pour en connaitre les résultats et tirer des conclusions, mais ce qui importe le plus, c’est de lever des obstacles qui persistent encore.

Globalement pour Daoudi, il faut parvenir à proposer des options alternatives dans ces zones ou c’est l’agriculture qui prime. Car l’enjeu n’est pas d’augmenter les superficies arables, mais bien les superficies irriguées.

Par Réda Hadi

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