Diversification de l’économie nationale: Vers la création de plusieurs pôles industriels
Notre pays fait partie des locomotives économiques d’Afrique. Grand producteur de pétrole et de gaz, Alger a enclenché de nombreux mécanismes pour diversifier son économie, et affiche ses ambitions dans le secteur industriel. Aussi, l’Algérie envisage donc de dynamiser son secteur industriel pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Dans cette optique, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) mise sur la création de pôles industriels dans plusieurs wilayas du pays. Cette initiative vise à structurer l’industrie nationale, attirer davantage d’investissements et favoriser l’émergence d’un tissu productif compétitif.
L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) ambitionne de créer des pôles industriels dans plusieurs wilayas, a indiqué, le Directeur général (DG) de l’agence, Omar Rekkache, affirmant que ces zones contribueront à la création d’une valeur ajoutée et à la diversification de l’économie nationale. Le projet porté par l’AAPI repose sur une stratégie de territorialisation de l’industrie. En identifiant des zones à fort potentiel, l’agence entend développer des écosystèmes productifs adaptés aux spécificités de chaque région. Ces pôles seront axés sur des secteurs stratégiques, comme l’industrie agroalimentaire, la pétrochimie, l’électronique, le textile ou encore la mécanique. L’AAPI, explique M. Rekkache, «s’attèle à présent, en coordination avec le CREA, à réunir les conditions propices pour le lancement crescendo de pôles industriels dans plusieurs wilayas, à l’instar des pôles consacrés à l’industrie du cuir et des chaussures (Médéa), à l’industrie des vêtements et du textile (Relizane), et à la fabrication des pièces de rechange et de manutention (Oran)», a expliqué Rekkache, précisant que «la création de ces zones spécialisées ne signifie pas l’interdiction d’exercer ces activités ailleurs».
L’objectif est d’optimiser la production locale tout en créant des chaînes de valeur intégrées. L’Algérie dispose d’atouts considérables pour réussir son pari industriel : une main-d’œuvre qualifiée, un accès privilégié aux matières premières et une position géographique stratégique entre l’Afrique et l’Europe. Cependant, plusieurs défis persistent, notamment en matière de bureaucratie, d’accès au foncier et d’amélioration du climat des affaires. Avec la mise en place de ces pôles industriels, l’AAPI souhaite fluidifier le processus d’investissement en offrant des infrastructures adaptées et un accompagnement ciblé aux entreprises.
L’un des enjeux majeurs de cette politique industrielle est d’accroître la compétitivité des entreprises algériennes sur les marchés internationaux. En structurant mieux l’industrie locale, l’Algérie espère non seulement réduire ses importations dans des secteurs clés, mais aussi positionner ses productions sur le marché africain et au-delà. Les pôles industriels doivent ainsi devenir des moteurs de croissance et d’intégration dans les chaînes de valeur régionales et internationales. L’industrialisation de l’Algérie ne se limite pas à une simple augmentation des capacités de production.
L’État mise également sur l’innovation et le développement durable en encourageant les projets respectueux de l’environnement et les nouvelles technologies. Cette orientation vise à moderniser l’outil industriel tout en répondant aux exigences des marchés étrangers en matière de normes et de qualité.
Il faut souligner que l’intervention de Rekkache intervenait lors d’une journée d’information organisée par l’AAPI au profit des opérateurs économiques sur le lancement d’un pôle spécialisé dans la production de fournitures scolaires à Bordj Bou Arreridj, en présence du Conseiller du président de la République, chargé du commerce, de l’approvisionnement, du contrôle et de l’import-export, Kamel Rezig, du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, du wali de Bordj Bou Arreridj, Kamel Nouicer, et du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula. Ont également assisté à la rencontre les représentants des deux chambres du Parlement, des responsables d’organisations patronales et d’associations professionnelles, ainsi que des opérateurs économiques activant dans la fabrication des fournitures scolaires.
Par Réda Hadi