27/03/2025
ACTUALITENATIONAL

Dynamisation des exportations hors hydrocarbures: Les nouvelles mesures du gouvernement

Dans un objectif clair de diversification économique et de valorisation des ressources hors hydrocarbures, l’Algérie déploie une stratégie ambitieuse pour renforcer ses exportations. Cette approche repose sur trois axes principaux : le développement des infrastructures logistiques, la simplification des procédures d’exportation, et la création de nouvelles opportunités commerciales. Le gouvernement place ainsi l’exportation au cœur de sa vision de croissance économique.

Lors d’une journée d’information sur les nouvelles mesures d’accompagnement des exportateurs dans le domaine du transport international terrestre et aérien, organisée par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, a détaillé plusieurs initiatives concrètes destinées à soutenir les exportateurs. Parmi les mesures phares, l’ouverture d’un bureau de contact commercial au Terminal 4 de l’aéroport international Houari Boumediene a été annoncée. « Ce bureau sera un point de référence pour les exportateurs, leur offrant un soutien direct et des solutions sur mesure pour leurs opérations de transport aérien », a-t-il expliqué. Le ministre a également souligné l’engagement de l’État à prendre en charge 50 % des frais de transport aérien international, quelle que soit la distance, grâce au Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE). Selon M. Boukhari, «c’est un signal fort de l’engagement de l’État à encourager les exportateurs et alléger leurs charges, afin qu’ils puissent se concentrer sur la conquête des marchés internationaux ». Il a aussi annoncé l’ouverture d’une ligne aérienne de fret entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite, visant à intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays. « Cette ligne n’est qu’un début. Elle reflète notre volonté de diversifier nos destinations et d’explorer de nouveaux horizons commerciaux stratégiques », a-t-il ajouté.

Des ports modernes pour accompagner les exportations

Dans cette dynamique, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a mis en lumière les efforts de modernisation des infrastructures portuaires. « Nos ports sont désormais équipés pour satisfaire les exigences des exportateurs. Nous avons donné des instructions claires pour améliorer les services et permettre des opérations fluides », a-t-il expliqué. Un investissement de 200 millions d’euros est prévu en 2025 pour moderniser les équipements portuaires et renforcer leur capacité.Conformément aux directives du Président de la République, les ports algériens fonctionneront désormais 24 heures sur 24, une mesure destinée à réduire les délais et à optimiser la logistique. En outre, Saïd Sayoud a insisté sur l’importance du transport terrestre vers l’Afrique. « Nous relançons les exportations par route grâce à des partenariats stratégiques avec LOGITRANS et d’autres acteurs. Des camions dédiés et des conteneurs frigorifiques seront mis à la disposition des transporteurs pour les produits périssables », a-t-il précisé. Ces initiatives visent à répondre aux besoins croissants des partenaires africains de l’Algérie. Par ailleurs, le ministère des Transports œuvre à l’ouverture d’une ligne de transport de fret maritime reliant l’Algérie à Doha (Qatar), en passant par la Tunisie, la Libye, l’Egypte et l’Arabie Saoudite, selon le ministre, qui a indiqué que cette ligne «pourrait être lancée l’été prochain» et que des travaux sont en cours pour définir les ports où les navires feront escale et traiter les aspects techniques.

L’agriculture, un secteur stratégique pour l’exportation

Le secteur agricole, qui représente 15 % du PIB algérien, joue un rôle essentiel dans cette stratégie de diversification. En 2024, la production agricole du pays a atteint 37 milliards de dollars. Le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, a souligné l’énorme potentiel de l’Algérie en matière d’exportation de produits agricoles. « Aujourd’hui, nous couvrons largement les besoins du marché local et nous avons des excédents compétitifs à l’international. Par exemple, notre surplus en oignons pourrait alimenter le marché national pendant deux ans tout en étant exporté à des prix attractifs », a-t-il précisé.Le ministre a également encouragé les exportateurs à profiter des facilités mises en place pour renforcer la compétitivité des produits agricoles algériens. « Nous nous engageons à accompagner les opérateurs à chaque étape, de la logistique à la signature des contrats internationaux. Nos produits agricoles sont de haute qualité et répondent aux standards mondiaux », a-t-il ajouté, tout en appelant à saisir les opportunités pour accroître la présence de l’Algérie sur les marchés internationaux.

Ces mesures s’inscrivent dans une politique économique proactive sous l’égide du Président de la République, visant à diversifier les sources de revenus du pays. L’objectif est clair : faire de l’Algérie un acteur majeur des échanges commerciaux mondiaux. En combinant modernisation des infrastructures, simplification des démarches administratives et soutien financier aux exportateurs, le pays trace les contours d’une économie plus résiliente et tournée vers l’avenir.

Les ministres, chacun dans son domaine, s’accordent sur un point essentiel : la réussite de cette transformation économique repose sur l’implication active des opérateurs économiques. Ces derniers sont invités à tirer parti des nouvelles opportunités pour faire rayonner les produits algériens à l’international, et ainsi contribuer à la croissance d’une économie diversifiée et compétitive.

Par Mourad A.

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