28/04/2025
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Economie de la connaissance et Start-ups: De nouvelles mesures pour accompagner les jeunes

Depuis 2020, l’Algérie a amorcé un virage stratégique en misant sur l’économie de la connaissance et en soutenant les start-ups pour sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. Cette dynamique ambitieuse place l’innovation et la jeunesse au cœur du développement économique du pays. L’Algérie a fait le choix audacieux de bâtir un nouvel édifice économique, fondé sur la technologie et la recherche, afin de s’imposer parmi les économies modernes, a affirmé Noureddine Ouadah, ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises.

La création d’un ministère dédié en 2020 témoigne de cette ambition nationale. Grâce à des réformes profondes et à la mobilisation des compétences locales, l’Algérie a réussi, en seulement trois ans, à se hisser au deuxième rang africain en matière de création de start-ups. En 2019, le pays comptait environ 200 start-ups, un chiffre qui a explosé pour atteindre plusieurs milliers en 2023. L’objectif fixé par le Président de la République est clair : atteindre les 20 000 start-ups d’ici 2027, a précisé Noureddine Ouadah lors de son intervention au forum de la radio nationale. Pour lui, cette dynamique repose sur un engagement fort des pouvoirs publics : « Nous avons élaboré une feuille de route concrète pour accompagner nos jeunes talents et offrir aux start-ups l’opportunité de s’épanouir tant au niveau national qu’international ». Le développement de l’entrepreneuriat innovant en Algérie s’accompagne de dispositifs de soutien sans précédent. Le ministre Ouadah a évoqué la mise en place d’un cadre légal pour le financement participatif, avec la création de la première plateforme dédiée en 2023. Cette initiative permet aux jeunes entrepreneurs d’accéder aux ressources nécessaires pour concrétiser leurs idées. De plus, l’Algérie a instauré l’innovation ouverte, en allouant un budget annuel de 200 millions de dinars (environ un million de dollars) par entreprise pour stimuler la recherche scientifique et le développement technologique. « L’innovation est au cœur de notre stratégie, car c’est elle qui façonne les économies modernes. Nous voulons que chaque start-up puisse bénéficier de ce soutien pour concrétiser des projets de grande envergure », a souligné le ministre.

Pour assurer la compétitivité des start-ups algériennes sur la scène internationale, des actions concrètes ont été mises en place. En 2024, environ 300 start-ups ont été envoyées en Corée du Sud, en Chine et aux États-Unis pour se former aux meilleures pratiques et explorer de nouveaux marchés. En 2025, l’Algérie prévoit d’expédier 300 autres start-ups vers de nouvelles destinations. La plus grande start-up algérienne, employant 1 000 personnes, dont 400 ingénieurs, représente un modèle de réussite et d’ambition pour le pays. « Nous voulons faire de nos start-ups des champions nationaux et régionaux. Pour cela, nous travaillons à leur donner une visibilité optimale et un accès facilité aux marchés mondiaux », a insisté le ministre. Afin d’encourager les jeunes entrepreneurs, l’Algérie a également réformé sa législation. La loi sur les marchés publics de 2023 réserve désormais 20 % des marchés aux micro-entreprises et permet aux start-ups labellisées de signer des contrats directs avec les institutions publiques. Cette mesure est perçue comme un levier essentiel pour insérer les jeunes entreprises dans l’économie nationale. Parallèlement, les démarches administratives ont été considérablement simplifiées grâce à la digitalisation. Désormais, l’enregistrement d’une start-up ou d’une micro-entreprise peut se faire en quelques minutes en ligne. Cette approche numérique vise à réduire les coûts et les délais, tout en favorisant une gestion transparente et efficace. L’accent est également mis sur l’accompagnement académique. Le ministère collabore étroitement avec les universités à travers le programme « Kickstart », qui soutient financièrement les incubateurs universitaires. Ce dispositif permet de transformer les projets de fin d’études en start-ups viables. « L’université est un réservoir de talents et d’innovations. Nous devons valoriser cette richesse en soutenant les jeunes porteurs de projets », a souligné le ministre Ouadah. Le soutien aux start-ups et aux micro-entreprises ne se limite pas à leur création. L’ambition est d’en faire des acteurs clés de la croissance économique et de l’emploi, avec un objectif de création de 400 000 postes d’ici 2029. Par ailleurs, l’encouragement à la production locale vise à réduire les importations et à renforcer l’autosuffisance économique. Le pari est audacieux, mais résolument tourné vers l’avenir. « En mobilisant nos jeunes talents et en investissant dans l’innovation, nous construisons une économie durable qui répond aux défis de demain », a conclu le ministre.

Par M A.

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