17/05/2024
AFRIQUE

En Afrique du Nord: Les recettes d’exportation de l’hydrogène vert devraient atteindre 110 milliards $ en 2050

Le rapport estime que l’Afrique du Nord dispose du plus important potentiel d’exportation de l’hydrogène propre à l’échelle mondiale, en raison notamment de ses abondantes ressources énergétiques renouvelables, de sa demande locale modeste et de la proximité du marché européen.

L’Afrique du Nord pourrait engranger des recettes de 110 milliards de dollars en 2050 grâce à l’exportation de l’hydrogène vert, dont la consommation mondiale devra être multipliée par plus de six au cours des trois prochaines décennies, selon un rapport publié le 13 juin par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte.

Intitulé « Green hydrogen : Energizing the path to net zero Deloitte’s 2023 global green hydrogen outlook », ce rapport précise que quatre régions du monde devraient représenter ensemble environ 45 % de la production et 90 % du commerce international de ce combustible bas carbone en 2050. L’Afrique du Nord arrive en tête des régions qui disposent du plus important potentiel d’exportation (44 millions de tonnes), au regard de ses abondantes ressources énergétiques renouvelables et de sa faible demande intérieure.

Viennent ensuite l’Amérique du Nord (24 millions de tonnes), l’Australie (16 millions) et le Moyen-Orient (13 millions).

L’Amérique du Sud et l’Afrique subsaharienne peuvent également participer activement au commerce international de l’hydrogène bas carbone, avec environ 10 % des volumes échangés à l’horizon 2050.

L’Afrique du Nord est idéalement placée pour répondre à la demande croissante de l’Europe, en s’appuyant sur les relations bilatérales existantes dans le domaine énergétique, les conditions exceptionnelles d’irradiation solaire, les infrastructures d’exportation existantes, dont les terminaux portuaires et les nouveaux projets de connexion par gazoducs qui devraient avoir une capacité de transport de 12 millions de tonnes à partir de 2035.

Compenser la baisse des recettes d’exportation des énergies fossiles

Le commerce international de l’hydrogène propre devrait générer plus de 280 milliards de dollars de recettes d’exportation en 2050. La plus grosse part de ces recettes sera captée par l’Afrique du Nord (110 milliards de dollars), l’Amérique du Nord (63 milliards de dollars), l’Australie (39 milliards de dollars) et le Moyen-Orient (20 milliards de dollars). Un commerce libre et diversifié peut améliorer la sécurité énergétique et accélérer le développement économique des pays en développement et émergents. Les recettes d’exportation de l’hydrogène propre peuvent également aider les exportateurs actuels de combustibles fossiles à compenser la baisse des recettes provenant du pétrole, du gaz naturel ou encore du charbon.

Du côté des importations, le Japon et la Corée du Sud, qui sont confrontés à des contraintes de disponibilité des ressources renouvelables et des terres, devraient dépendre fortement du commerce international et importer 90 % de leurs besoins entre 2030 et 2050. L’Europe, la Chine et l’Inde peuvent produire des quantités substantielles d’hydrogène vert, mais sont également susceptibles de dépendre des importations.

Le rapport indique également que la consommation mondiale d’hydrogène devra être multipliée par plus de six au cours des trois prochaines décennies pour atteindre l’objectif de zéro émission nette fixé dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Cela représente une production d’environ 170 millions de tonnes par an en 2030 et de près de 600 millions de tonnes par an en 2050.

Mais les projets de production d’hydrogène vert déjà annoncés ne permettront de fournir qu’un quart de la demande prévue en 2030, soit environ 44 millions de tonnes. 

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