Entreprises publiques: Les gestionnaires face à leurs responsabilités
Le ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun, a assuré lors de son déplacement dans la wilaya de Djelfa, que «2024 sera l’année d’évaluation des compétences des gestionnaires». En effet, il est certain que les pouvoirs publics ont renfloué certaines entreprises du secteur public, défaillantes, mais en contre parti demande des résultats efficients.
Le ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique M. Ali Aoun, a assuré que l’année 2024 sera l’année de l’évaluation de la gestion et des compétences des gestionnaires, et a appelé à doubler les efforts pour relancer les entreprises économiques du secteur public et concrétiser les projets de développement et d’investissement inscrits par les pouvoirs publics. Si le ministre a également soulevé certaines difficultés liées à la gestion des entreprises publiques en assurant que ces dernières souffrent de problèmes de gestion et de mangement, il n’en demeure pas moins, que les gestionnaires sont redevables de par leurs capacités de gestion, à redresser l’entreprise et surtout à donner des résultats. Effectivement selon les propos du Ministre, « le problème des entreprises économique est un problème de gestion et un problème de compétences ».
En effet, c’est quelques 25 milliards de dollars qui ont été décaissés par l’Etat, pour le redressement des entreprises défaillantes, ces dernières années, ce qui a fait dire au directeur général du développement du suivi du secteur public marchand au ministère de l’industrie, Hocine Bendif, les erreurs du passé dans la gestion des entreprises et organismes de l’État ne se répéteront pas.
D’aucuns assurent par ailleurs, que l’Etat a pris ses responsabilités en engageant des reformes tant structurelles que législatives, pour venir en aide à ces entités défaillantes, tout comme l’a assuré le Ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, lors de son audition devant les députés «l’année 2024 sera l’année de la relance du secteur des entreprises économiques publiques, à travers la mise en œuvre d’une stratégie basée sur la bonne gouvernance et la relance des unités à l’arrêt». C’est donc à Djelfa, qu’il en a déterminé les contours, avec l’exigence du respect du contrat de performance.
Il faut savoir que la stratégie de développement du secteur public, issue du programme et des orientations du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et qu’elle repose sur trois principaux axes, à savoir la réorganisation du secteur public marchand et industriel, la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE), la levée des obstacles sur les EPE à l’arrêt et dont le nombre s’élève à 31 entreprises et la relance des EPE et des unités à l’arrêt et dont le nombre est de 51 entreprises. Des spécialistes disent que la situation beaucoup plus répandue qu’il n’y parait et porte en elle la marque de nombreuses défaillances du système de gouvernance qui régit depuis de longues années les entreprises publiques algériennes. Pour ceux-ci, dans le système de prise de décision, les intérêts de l’Etat en charge de gérer l’économie nationale devraient toujours prévaloir sur ceux de l’Etat actionnaire d’entreprises publiques, les deux n’étant pas toujours convergents
Les anomalies des entreprises publiques ne s’arrêtent pas à ce niveau, car du faite de leurs défaillances, on relève leur absence au niveau de la Bourse d’Alger. Une lacune encore plus dommageable dans le cas des banques publiques. S’y ajoute l’impératif de recruter les dirigeants des entreprises publiques suivant un dispositif d’appel à la concurrence transparent et ouvert. Aussi, ils font part de la nécessité de la mise au point d’une charte de la gouvernance des entreprises publiques, et un rapport annuel sur les résultats économiques et financiers des entreprises publiques devrait être produit, rendu public. Il s’agira donc de recruter des compétences, sur la base d’un contrat de performance, qui donnera lieu à l’exploitation des résultats demandés.
Par Réda Hadi