Essor des startups en Algérie: Des résultats concrets
En Algérie, les startups connaissent une croissance rapide, soutenues par des incitations fiscales, des financements innovants et un accompagnement ciblé. Le gouvernement favorise l’entrepreneuriat en simplifiant les démarches et en développant des infrastructures comme des incubateurs. Ce dynamisme vise à diversifier l’économie et à valoriser les talents locaux.
Comme l’a indiqué Yacine El-Mahdi Oualid, ministre de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, l’engouement pour les startups a connu une augmentation impressionnante de 224 % des startups labellisées en deux ans. L’Algérie voit ainsi émerger des champions capables d’exporter leurs produits et de devenir des acteurs clés de l’économie nationale.
Créé il y a deux ans, le ministère de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises reflète une volonté de transformer l’économie algérienne en un moteur de valeur ajoutée, axé sur l’innovation et la technologie. Dans un entretien accordé au site d’information «TSA», Yacine Oualid a mis en lumière les initiatives gouvernementales pour promouvoir l’entrepreneuriat, retenir les talents nationaux et renforcer la compétitivité économique du pays. Avec une équipe jeune, d’une moyenne d’âge de 29 ans, et composée de cadres issus du secteur privé et du milieu académique, le ministère s’attèle à simplifier les démarches pour les entrepreneurs, leur offrir un accès au financement et promouvoir leurs produits à l’international. «Notre objectif principal est de libérer les initiatives et de permettre aux jeunes de créer leurs entreprises», explique le ministre.
Les startups bénéficient désormais d’un cadre réglementaire novateur. Grâce au label attribué par la plateforme startup.dz, elles accèdent à des exonérations fiscales significatives et à des financements via le Fonds algérien des startups (AFS), qui peut investir jusqu’à 150 millions de dinars par projet en phase de démarrage. « Nous offrons également des avantages fiscaux aux investisseurs privés pour encourager leur implication dans cet écosystème », ajoute le ministre. Mais le rôle du ministère ne s’arrête pas là. L’accompagnement des startups reste une priorité, avec la multiplication des incubateurs, désormais au nombre de 100. Ces dispositifs s’accompagnent de participations à des salons technologiques mondiaux, comme VivaTech et le Consumer Electronics Show (CES), pour renforcer la visibilité des startups algériennes.
Face au défi de la fuite des cerveaux, Yacine Oualid insiste sur le rôle central des startups pour retenir les talents. « Nous devons offrir des opportunités à nos talents pour qu’ils réussissent dans leur pays », souligne-t-il. Des initiatives de formation en programmation et en intelligence artificielle, ainsi que des collaborations avec les universités, contribuent à combler le déficit en compétences.
La Conférence africaine des startups, prévue en décembre 2024, illustre le leadership de l’Algérie sur le continent. Avec pour thème « Réimaginer l’Afrique avec l’IA », cet événement réunira plus de 500 startups et des experts de renom pour discuter des enjeux du numérique et de l’intelligence artificielle. À ceux qui hésitent à se lancer, Yacine Oualid rappelle : « L’Algérie a besoin d’entrepreneurs ambitieux et innovants pour construire une économie diversifiée et prospère. » Grâce à ces initiatives, l’Algérie s’affirme comme un terreau fertile pour les startups, offrant à ses jeunes talents un environnement propice pour rêver, innover et réussir.
Par Mourad A.