25/05/2025
ACTUENERGIE

Exploration offshore des hydrocarbures: Des indicateurs positifs, affirme Arkab

Le ministre l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab Mohamed, a affirmé, jeudi à Alger, que les études en cours sur l’exploration offshore des hydrocarbures en Algérie avaient révélé des «indicateurs positifs», notamment en ce qui concerne le gaz naturel. Ces études menées sur deux régions, la première entre Skikda et Bejaia et la deuxième entre Ain Temouchent et Tlemcen, ont révélé des indicateurs positifs, eu égard aux richesses importantes en gaz naturel que recèlent ces deux sites importants, a précisé le ministre lors d’une plénière au Conseil de la nation.

Il a indiqué que l’exploration offshore des hydrocarbures figurait parmi «les programmes mis en place par l’Etat pour le développement du secteur minier, pétrolier et gazier, et que les études sont en cours pour déterminer les meilleures techniques d’exploration».  Et ce n’est qu’une fois, toutes les conditions réunies, que sera lancée l’exploitation affirme M Arkab.  Le ministre a, dans ce cadre, précisé que seulement 47% du domaine minier national a été exploré, et ce, dans le Nord, les Hauts Plateaux, et le Sud du pays. Et d’ajouter: «Nous avons encore du chemin à faire notamment avec l’exploration offshore compte tenu des indicateurs sûrs et très importants que nous exploiterons en temps voulu». Or l’Algérie selon des observateurs, même si elle privilégie l’exploitation offshore, celle-ci, elle entre dans un cadre bien défini.

L’exploitation offshore du gaz, représente une opportunité certaine, car entre autres, l’Algérie avait intégré dans sa stratégie l’intensification de la production de gaz en tant que priorité pour en faire une ressource accompagnant le développement de différentes énergies, à l’instar des énergies renouvelables (EnR)et  que des discussions étaient dans leur phase finale concernant le projet de raccordement électrique entre l’Algérie et l’Europe via l’Italie.

Une politique assumée par les pouvoirs publics, qui assurent que tous ces projets, n’impacteront en aucune façon les engagements internationaux de réduction des émissions de polluants que notre pays a signé.

Rassurant l’opinion tant nationale qu’internationale, Arkab, a affirmé, lors de la même session, que l’Algérie honorait ses engagements internationaux en matière de réduction des émissions de polluants dans le secteur des hydrocarbures à travers plusieurs projets d’investissement visant à réduire le volume de gaz torchés dans les installations énergétiques mais aussi par le biais des projets de reboisement d’envergure qui seront concrétisés par le groupe Sonatrach.

Celui-ci a précisé que l’Algérie, à l’instar des autres pays exportateurs, s’emploie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7 à 22% d’ici 2030 et à ramener le volume total de gaz torchés à moins 1%. Et de préciser, que cela passe par les mesures et dispositions que l’Algérie s’attèle à mettre en œuvre pour surveiller et contrôler les émissions, en collaboration avec nos partenaires nationaux et internationaux et de rappelé , que le groupe Sonatrach comptait mettre en œuvre un programme ambitieux de séquestration naturelle du carbone, avec le concours de la Direction générale des forêts (DGF), à travers la plantation de 420 millions d’arbres sur une superficie de 520.000 hectares dans le sud du pays.

L’Algérie a opté pour un développement décarboné massif, conciliant développement et protection environnementale. Et c’est dans cette optique, que ce projet  d’envergure, prévu sur 10 ans, allie lutte contre le changement climatique, reboisement et développement socioéconomique des régions concernées, ce qui créera des milliers d’emplois et améliorera l’environnement et les conditions de vie de la population.

Par ailleurs, et dans le cadre de la décarbonation, Arkab a fait état, de la mise en place d’une commission ad hoc regroupant toutes les parties concernées par la question de la réduction des émissions de méthane en vue de l’élaboration d’une feuille de route pour la création d’un outil national de détection, d’évaluation et de réduction des émissions de méthane. Plusieurs projets sont en cours de réalisation par Sonatrach et ses partenaires. A cela, l’Algérie a opté pour que le pollueur soit le payeur.

En effet, il n’y a pas, à ce jour, une taxe internationale unifiée sur les émissions de gaz à effet de serre appliquée particulièrement aux pays exportateurs de gaz, M. Arkab a affirmé que les mesures prises visaient dans l’ensemble à renforcer les objectifs de protection de l’environnement et du climat.

L’Union européenne (UE) est en train de mettre en place le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), devant imposer des taxes sur les émissions de CO2 pour les produits à forte empreinte carbone importés par l’UE comme l’acier, le ciment, les engrais, le verre et l’aluminium, et l’Algérie dans toutes ses projections, en a tenu compte. Arkab a, par ailleurs, évoqué le programme de modernisation du groupe Sonatrach, visant, grâce à un budget de 50,3 milliards USD pour la période 2024-2028, à augmenter les réserves d’hydrocarbures du pays et de la production primaire, et ce, par l’intensification des efforts de prospection et d’exploration et l’amélioration de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures à l’aide de techniques modernes. Le groupe a également consacré 416 millions USD à des projets environnementaux, dont 67 millions USD pour des projets d’énergie solaire et 68 millions USD pour des projets de production d’hydrogène.

Par Réda Hadi

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