Exportations hors hydrocarbures: Ambition d’atteindre 29 milliards de dollars en 2030
Dans le cadre de sa stratégie de diversification économique, l’Algérie s’engage résolument à renforcer ses exportations de produits locaux. Le pays a pour objectif ambitieux d’atteindre 29 milliards de dollars de recettes d’exportation d’ici 2030, une ambition qui s’inscrit dans un contexte de croissance significative des exportations algériennes. Cette dynamique est en grande partie favorisée par des réformes et un soutien accru aux producteurs locaux, comme l’a précisé Abdelrouf Bouhabila, membre du Conseil de la relance économique (CREA). En 2023, les exportations algériennes ont doublé, dépassant les 7 milliards de dollars, contre seulement 3 milliards en 2020.
Lors de son intervention sur la « Chaîne I » de la radio nationale, Abdelraouf Bouhabila a souligné que « les réformes menées sous la direction du président de la République ont permis de donner un nouveau souffle à l’économie nationale en rationalisant les importations et en renforçant la compétitivité du produit algérien. Aujourd’hui, nos produits rivalisent avec ceux des marchés européens et africains, ce qui est une grande avancée pour le pays.» Il a également mis l’accent sur les changements structurels dans les mentalités des acteurs économiques, affirmant que les investisseurs algériens, autrefois sceptiques, se tournent désormais massivement vers la production locale. Grâce à la protection et au soutien des autorités, nous voyons des produits algériens de qualité émerger dans des secteurs clés tels que les industries pharmaceutiques et les matériaux de construction.
À l’occasion du lancement du 32e Salon de la production algérienne, Bouhabila a exprimé sa fierté pour cet événement majeur, le qualifiant de « véritable vitrine du savoir-faire algérien ». Il a ajouté : « Ce salon n’est pas seulement une plateforme d’exposition. C’est aussi un espace de rencontre, d’échange et d’innovation, où plus de 600 exposants, contre 417 lors de l’édition précédente, présentent leurs produits et technologies. Il reflète la diversité et la richesse de notre tissu industriel.» Abordant les résultats concrets de la politique de promotion des exportations, Bouhabila a indiqué : « Nous avons récemment organisé un salon en Libye qui a permis de conclure des accords de partenariat significatifs. Aujourd’hui, des entreprises libyennes s’approvisionnent directement auprès de nos producteurs algériens. Cela prouve que nos efforts pour faire connaître notre production à l’étranger portent leurs fruits. »
Il a également salué l’ouverture de nouvelles banques algériennes dans des pays comme la Mauritanie et le Sénégal, une initiative qui, selon lui, « facilitera les transactions financières et renforcera les échanges économiques régionaux. L’accès au financement est une clé essentielle pour promouvoir nos exportations et permettre à nos entreprises d’accéder à de nouveaux marchés. »Concernant les défis à venir, Bouhabila a insisté sur la nécessité d’élargir les infrastructures de transport pour soutenir cette ambition d’exportation : « Il est impératif d’étendre nos réseaux terrestres, maritimes et aériens pour garantir une meilleure connectivité et fluidité dans nos échanges commerciaux. Sans cela, notre compétitivité pourrait être compromise. »
Enfin, il a exhorté les entreprises à tirer parti des opportunités offertes par la digitalisation et les outils innovants pour promouvoir leurs produits : « Nous devons nous adapter aux exigences des marchés internationaux. Les plateformes numériques, les salons internationaux et une communication proactive permettront au produit algérien de briller davantage. »Avec des initiatives fortes et des objectifs clairs, Bouhabila reste optimiste quant à l’avenir économique du pays : « L’Algérie dispose de tout le potentiel pour atteindre ses ambitions. Nos réformes, notre dynamisme industriel et la volonté de nos acteurs économiques sont les piliers d’un avenir prospère. »
Par Mourad A.
