18/09/2025
INTERNATIONAL

Face au nouvel ordre mondial: Quelle sera la place de l’Algérie?

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Pour résumer, la guerre en Ukraine a d’importantes conséquences géopolitiques. Et un nouvel ordre mondial se dessine, car des pays veulent ébranler l’ordre du monde promu par les Occidentaux. Et  l’émergence du Brics peut changer la donne. Dans ce nouvel ordre quelle sera la place de l ‘Algérie et comment devra-t-elle réagir?

Si dans l’ensemble et pour  l’instant, le système international tient, on observe une divergence croissante entre les pays du Sud et l’Occident. C’est dans ce contexte, que le docteur en économie M Bensaha dans une contribution publiée sur les colonnes de nos confrères d ‘El Watan a affirmé que l’Algérie devra adopter une stratégie à long terme. Pour cet expert «Le monde est en pleine compétition stratégique pour façonner un nouvel ordre international alors que des défis communs qui affectent les gens partout dans le monde exigent une coopération mondiale accrue ».

Pour faire face à cette nouvelle mutation qui se profile à l’horizon, l’Algérie devra «acquérir un poids international et politique en se donnant un poids économique et une aptitude à entretenir des relations avec plusieurs puissances mondiales pour optimiser l’influence diplomatique du pays ».

Au départ, préconise l’économiste au FMI, « une vision 2050 qui hisserait l’Algérie au rang de pays émergent et qui aurait pour base une économie de marché adéquatement régulée pour faciliter la compétitive extérieure et contrer les pratiques antis concurrentielles internes».

S’y ajoute l’esprit d’initiative et d’innovation d’un nouvel entreprenariat privé qui «devra compter sur son travail et sa créativité et assurer sa contribution à la société à travers une fiscalité équitable, ce qui permettrait éventuellement de limiter le secteur informel ».

Aussi, Dr. Bessaha plaide pour «un Etat jouant un double rôle de développeur dans certains secteurs-clés en cohérence avec la politique industrielle du pays et de régulateur (par le biais de politiques macroéconomiques appropriées et accompagnement sectoriel ». Au chapitre des propositions, l’expert préconise «un recours à l’épargne étrangère en tant que vecteur de modernisation, d’ajustement à la concurrence internationale et de financement de l’économie ; et une répartition équitable du revenu national pour favoriser une forte classe moyenne à travers des leviers sociaux élargis (inclusion) ».

Conformément à cette dernière, il serait souhaitable, selon Dr. Bessaha, que le pays se dote d’une «stratégie à long terme à trois niveaux qui viserait consécutivement à mettre en place des réformes cohérentes et bien séquencées ».

Ces réformes seront destinées à « assainir les bases de l’économie nationale ;  créer une base productive multisectorielle, inclusive et compétitive ; et mettre en œuvre des politiques sectorielles favorisant le développement de nouvelles sources d’énergie non polluantes afin d’épouser le processus de décarbonisation mondial et des activités à haute valeur ajoutée ».

D’autres économistes à l’instar du Professeur Ahmed Mahiou soutiennent que notre pays de par la politique qu’il a adopté jouera un rôle primordial sinon essentiel dans ce nouvel ordre.

En effet, celui-ci a indiqué, que l’Algérie a été le maître d’œuvre du projet dit du nouvel ordre économique mondial, affirmant que les positions de l’Algérie en faveur des droits des peuples à disposer d’eux mêmes sont constantes et conformes au droit international.

Nous pouvons être fiers, car le nom de l’Algérie est lié, pour beaucoup, au nouvel ordre économique international. Ce n’est pas sans raison : si l’Algérie n’a pas été l’initiateur de sa recherche, elle en a été sans conteste le catalyseur pendant de nombreuses années et continue de se dépenser pour atteindre ce but.

Des économistes  algériens soutiennent  que l’instauration d’un nouvel ordre économique international (que l’on peut, très schématiquement, résumer comme étant la mise en place de structures de production et de commercialisation à l’échelle mondiale moins injustes que l’ordre antérieur pour les pays du tiers-monde et mieux adaptées à leurs besoins ) suppose, en effet, la solution de nombreux problèmes qui le sous-tendent : nouveau droit international, nouveaux circuits financiers et bancaires, accroissement et dévolution des investissements, transfert de technologie, voire réforme des enseignements. En définitif, ils sont nombreux à considérer l ‘Algérie comme pionnière dans la marche de ce nouvel ordre.

Par Samir Chalabi

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