06/06/2025
ACTUALITEFINANCE

Financement bancaire: 75% des crédits accordés à l’investissement

Contrairement aux années précédentes, où le financement des activités liées à l’importation prédominait, les banques algériennes financent aujourd’hui de plus en plus l’investissement productif public et privé.

Les chiffres de l’Association des banques et établissement financiers (ABEF) font foi. En effet, 75% des crédits bancaires sont destinés à l’investissement et que seulement 25% sont destinés à l’exploitation, a fait savoir le Délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaïd.

Le même responsable, qui s’exprimait hier dans une déclaration à la radio, a indiqué que les banques algériennes sont sur le financement des projets à moyen et également à long terme, notamment les projets structurants. Les mesures du gouvernement prises dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement incitent et encouragent les gens à investir, affirme-t-il, en indiquant que les banques vont accompagner cette nouvelle dynamique économique du pays.

En se référant aux chiffres de la banque d’Algérie, le délégué de l’ABEF a rappelé que plus de 10 000 milliards de DA de crédits ont été accordés à l’investissement à septembre 2022 (l’encours des crédits) et que durant les trois dernières années près de 2 000 milliards  de DA ont été consacrés à l’investissement.

Ceci dit que les banques algériennes accordent une grande importance à l’investissement productif et de valeur ajoutée, en partageant même les risques conformément à la réglementation de la Banque d’Algérie. « Les banques sont tenues de respecter les règles de la BA  qui sont universel», explique-t-il.

S’agissant de l’ouverture de nouvelles agences bancaires algériennes à l’étranger, le délégué général de l’ABEF a affirmé qu’après la Mauritanie et le Sénégal, la prochaine étape dans ce processus sera la Côte d’Ivoire.

Elle va abritera «rapidement» une agence bancaire algérienne, avec pour objectif d’accompagner les opérateurs économiques notamment les exportateurs algériens, mais aussi des investisseurs voulant travailler dans ces pays de l’Afrique de l’Ouest, explique-t-il.

Concernant le dossier d’ouverture d’une banque algériennes en France, filiale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), l’intrevant a précisé que le dossier «avance bien», soulignant que cet établissement «jouera un rôle important et aura un apport considérable dans l’accompagnement des exportateurs en premier lieu, mais aussi de la communauté algérienne établie à l’étranger
pour capter son épargne».

Vers un large déploiement des TPE

Sur un autre registre, le délègue de l’ABEF a indique que les banques algériennes travaillent sur un large déploiement de TPE et de développement du paiement via mobile (mobile paiement), dans le cadre du processus de digitalisation et de modernisation des services bancaires offerts à la clientèle, parallèlement au développement du paiement par mobile.

«La Société des services bancaires (SSB) a finalisé un portail qui va s’appuyer sur des prestataires agréés par le GIE Monétique pour aller vers une implémentation massive de TPE au niveau des commerçants et des opérateurs économiques», a déclaré Belaïd, précisant que la communauté bancaire travaillait aussi sur l’interopérabilité du paiement mobile, disponible actuellement juste en intra-bancaire.

«Il y a un switch mobile qui est prévu fin décembre à la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique ‘’Satim’’ et qui permettra à toutes les banques qui ont des solutions mobiles en interne d’être interopérables ce qui développera le paiement sur mobile», a-t-il fait savoir.

Actuellement, le nombre de TPE en service à l’échelle nationale est de 50.840, tandis que les opérations de paiement sur ces terminaux ont atteint en août dernier 1,7 million d’opérations. Quant aux guichets automatiques de banque (ATM), ils sont au nombre de 3.770 contre 1.376 ATM en 2016, selon les données de l’ABEF.

Selon M. Belaïd, la ville nouvelle de Sidi Abdallah a été retenue comme ville pilote dans le cadre de ces opérations relatives aux paiements via TPE et le paiement mobile et dont le coup d’envoi sera donné prochainement par le ministre des Finances. Il a rappelé que le programme de modernisation des services bancaires comprend notamment l’implémentation de nouveaux systèmes d’information, le développement et l’élargissement du réseau bancaire qui compte actuellement 1.720 agences au niveau national, l’ouverture d’agences digitales, de services de mobile banking, de SMS banking et le paiement électronique et ce, «afin de rattraper le retard enregistré».

Par Sirine R

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