Gaz: L’Algérie reste le principal fournisseur de l’Espagne
L’Algérie se positionne comme le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, capturant une part significative de 38 %, soit 107,72 térawattheures, sur la période concernée. Comme l’a souligné la plateforme spécialisée « Attaqa.net », la situation s’est intensifiée en octobre, lorsque l’Algérie a encore renforcé sa domination en atteignant 53 % des importations espagnoles, soit 13,76 térawattheures. Cependant, malgré ce rôle de leader, les exportations algériennes vers l’Espagne en octobre affichent une baisse annuelle de 12 % par rapport aux volumes d’octobre 2023.
Les importations espagnoles de gaz ont connu une baisse notable au cours des dix premiers mois de 2024, avec une diminution de près de 16 % par rapport à la même période en 2023, selon les données de la plateforme spécialisée basée à Washington, « Energy Platform ». Totalisant 283,24 térawattheures de janvier à octobre, ces importations marquent un recul face aux 336,2 térawattheures enregistrés l’année précédente. Le gaz naturel liquéfié (GNL) représente la majorité des importations, avec une part de 61 %, tandis que le gaz naturel en constitue 39 %.
Après l’Algérie, la Russie occupe la deuxième place parmi les exportateurs de gaz vers l’Espagne en octobre 2024, suivie des États-Unis et du Nigeria. Cette hiérarchie, incluant également des fournisseurs émergents comme l’Angola et le Qatar, illustre la diversification en cours des sources d’approvisionnement énergétique de l’Espagne. Le mois d’octobre a également vu des changements dans les volumes de gaz réexportés par les stations de regazéification espagnoles, avec une diminution de 84 % par rapport à l’année précédente.
Parallèlement, le stockage de gaz en Espagne a atteint des niveaux de capacité remarquables avec des réservoirs remplis à 100 %, une hausse par rapport aux 97 % enregistrés en octobre 2023. Cependant, la demande interne de gaz a légèrement fléchi, enregistrant une baisse de 4,4 % en glissement annuel, principalement attribuable à une chute de près de 28 % de la demande pour la production d’électricité.
La société « Enagás », qui gère un vaste réseau de gazoducs et plusieurs stations de regazéification en Espagne, continue de jouer un rôle central dans la gestion et le maintien de cet approvisionnement énergétique, face aux fluctuations des besoins et des importations.
OPEP+ :une production de 215 000 barils/j en octobre
En octobre 2024, la production pétrolière de l’OPEC+ a augmenté de 215 000 barils par jour, marquant un léger rebond après deux mois de baisse. Cette hausse a été principalement soutenue par la Libye, qui a retrouvé des niveaux de production plus élevés suite à la levée de la « force majeure » sur ses champs et ports pétroliers, permettant une augmentation de 556 000 barils par jour. Malgré cette reprise, la production totale du groupe s’est élevée à 40,338 millions de barils par jour, une petite hausse par rapport à septembre. Toutefois, l’OPEC+ continue de faire face à des réductions volontaires de production imposées par des pays comme l’Arabie saoudite et la Russie, limitant ainsi la hausse globale. D’autres pays comme le Nigéria et la Malaisie ont également contribué à l’augmentation, tandis que des baisses ont été observées en Iran et au Kazakhstan. Cette dynamique complexe souligne l’impact des choix stratégiques de chaque membre sur l’équilibre du marché pétrolier mondial.
Par M. A.