Gazoduc Transsaharien: Un projet stratégique pour l’Algérie et l’Afrique
Le projet du gazoduc transsaharien revêt une importance stratégique majeure, reliant les champs de gaz du sud du Nigeria à l’Europe, en passant par le Niger et l’Algérie. Ce projet est non seulement crucial pour l’Algérie, mais également pour l’ensemble du continent africain, car il représente une opportunité significative de renforcer l’intégration régionale et de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique pour l’Europe, particulièrement à un moment où celle-ci cherche à se prémunir contre des incertitudes géopolitiques, a souligné Ahmed Hidouci, expert en économie.
Lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale, Ahmed Hidouci a expliqué que, dans ce contexte, l’Algérie s’affirme comme un acteur central dans le paysage énergétique africain et international. En consolidant sa position de leader dans le secteur du gaz, le pays peut non seulement renforcer ses relations économiques avec d’autres nations africaines, mais aussi affirmer sa stature sur la scène mondiale. La réalisation de ce gazoduc témoigne d’un engagement à long terme, ayant été initiée en 2002, et illustre les avancées significatives que l’Algérie a accomplies en matière d’infrastructures pour établir des connexions avec le Nigeria et le Niger. Il a également souligné l’importance d’autres initiatives, telles que le développement d’un réseau de fibre optique et un projet d’électricité interconnectée. Ces projets complémentaires visent à renforcer les liens entre les pays africains, mettant en lumière une approche intégrée du développement régional qui va au-delà de l’énergie et favorise une coopération plus large.
« L’Algérie nouvelle a constamment œuvré ces dernières années pour finaliser ce projet, lancé en 2002. Aujourd’hui, elle dispose des infrastructures nécessaires pour établir des connexions avec les pays concernés, à savoir le Nigeria et le Niger. Le pays a également intensifié ses initiatives visant à renforcer les liens avec les nations africaines, notamment à travers le gazoduc transsaharien, le réseau de fibre optique et le projet d’électricité interconnectée. Ces projets revêtent sans aucun doute une importance capitale et illustrent l’engagement de l’Algérie à renforcer ses relations et ses échanges avec les pays du continent. Ils contribuent aussi à accroître sa présence, dans le cadre d’une approche bien établie qui associe la stabilité politique et sécuritaire des pays voisins à un développement économique inclusif, » a-t-il déclaré.
Cependant, la réussite de ce projet repose également sur la stabilité politique des pays concernés. L’expert a établi un lien clair entre un environnement politique stable et le développement économique, soulignant que la sécurité et la coopération régionale sont des éléments clés pour garantir le succès du gazoduc. Dans cette optique, une réunion tripartite entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria est imminente, et elle sera déterminante pour évaluer l’avancement des travaux, établir les arrangements nécessaires et montrer un engagement collectif vers l’achèvement du projet. Pour rappel, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a annoncé, dimanche à Alger, une réunion prochaine entre les ministres de l’Énergie des trois pays concernés par le gazoduc transsaharien (Algérie, Niger, Nigeria), afin de s’enquérir du taux d’avancement de ce projet stratégique. Cependant, des défis subsistent, notamment les difficultés financières que rencontre le Niger, qui pourraient entraver le bon déroulement du projet. Hidouci a appelé à une mobilisation des ressources financières pour surmonter ces obstacles et assurer la viabilité du gazoduc.
En somme, ce projet est perçu comme un élément central de la stratégie énergétique de l’Algérie, avec des implications profondes pour le développement économique et l’intégration régionale en Afrique. La collaboration entre les pays impliqués sera essentielle pour réaliser ce projet ambitieux, malgré les défis politiques et financiers qui se présentent.
Par Mourad A.