17/05/2024
ACTUALITENATIONAL

Gestion des déchets: Mieux collecter, mieux valoriser

La protection de l’environnement et de la santé des citoyens est devenue une préoccupation collective et la question des déchets, dans leur acception la plus large, et la nécessité de leur valorisation mobilisent les efforts des pouvoirs publics dans notre pays. Sans omettre de dire que chaque individu est concerné tant sur le plan professionnel que familial.

l’espace environnemental est devenu une vraie necessité en Algerie, au point ou les pouvoirs publique ont engégé une reflexion qui a abouti a un veritable tournant quant à la  maniere de proceder à la collecte des dechets     ,

Selon les services du registre de commerce il a ete recensé, dans un dernier bilan, plus de 700 opérateurs économiques activant dans le domaine de la gestion et de la valorisation des déchets.

Selon la meme source, il y aurait un total de 714 opérateurs économiques actifs dans la gestion et la valorisation des déchets. Parmi eux, 550 sont des personnes physiques et 164 sont des personnes morales.

de ce faite, il a ete procédé à la codification de 16 nouvelles activités commerciales relatives à la production, aux services et à l’exportation et à la suppression de 25 activités commerciales et leur remplacement par de nouveaux codes

Aussi, il a ete annoncé, l’extension prochaine de la gestion des déchets aux commerçants ambulants dans le but d’attirer un maximum d’opérateurs économiques et de réduire le nombre de commerçants actifs sur le marché parallèle.

De son côté, le directeur du registre du commerce au niveau du CNRC, a expliqué que désormais, un seul code d’activité permet aux opérateurs d’exercer l’activité d’exportation sans avoir à obtenir un nouveau registre. «Les producteurs générant des déchets ou ceux d’emballage peuvent désormais faire de l’exportation sans avoir un nouveau registre dédié à l’export. Cette simplification a été réalisée pour répondre aux besoins du marché national et international», a-t-il souligné.

Les specialistes estiment que l’Algerie , s’est engagée dans la promotion de l’économie circulaire et la réglementation de la collecte des déchets pour contribuer efficacement à leur récupération et leur valorisation

En ce sens, en tant que consommateur, gestionnaires, citoyens ou contribuables, chacun peut et doit être un élément actif dans un processus, à la fois riche d’opportunités et d’amélioration du cadre de vie. De surcroit et plus fondamentalement, comment concilier gestion rationnelle et économie circulaire ?

A ce titre, le directeur général de l’Agence nationale des déchets a estimé dans  une conférence, autour de ces diverses thématiques, qu’Il faur commencer, d’abord, par définir sommairement, la notion de déchets, un résidu généré par une activité humaine. Ces déchets sont identifiés par leurs sources, qualités, par la responsabilité de celui qui les produit. La gestion des déchets suppose, non seulement, leur élimination mais aussi l’existence de différents maillons, allant de la pré-collecte, en passant par le ramassage, le transport, le tri, la valorisation par le recyclage… La non maîtrise de ce secteur aura des incidences très graves sur l’environnement, produira un impact non moins nocif sur la santé de nos compatriotes.

Le but recherché, c’est de riposter efficacement en transformant dans la mesure du possible, les déchets, en une activité marchande, aux retombées positives sur l’économie nationale, dira Aoumane.

Un intéressant gisement d’emplois

La gestion des déchets est une grande créatrice d’opportunités d’investissements, de postes de travail. C’est un territoire extrêmement attractif. 3.600 opérateurs privés sont sollicités sur des territoires communaux à l’effet d’assurer le ramassage des déchets et assimilés. Pour l’exercice 2022, il y a eu pas moins de 12, 6 millions de tonnes de déchets. La valeur marchande des déchets est de l’ordre de 150 milliards de DA par an (exercice 2021, et plus de 200 milliards de DA en 2022).

Il existe des activités indirectes qui influent sur notre économie, comme par exemple, les prestations de service, la production de bacs à ordures, de camions, installations de traitement etc.

Le potentiel est réel et le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables s’est fixé des objectifs, tendant, notamment, à intégrer le secteur privé, à recycler les déchets ménagers dans une proportion de 30% à l’horizon 2035. Il va falloir axer les efforts sur la main-d’œuvre, la fourniture des équipements, dans les infrastructures. L’essentiel, au delà des investissements, est de planifier et de définir ses besoins, de mettre à la disposition de tous les acteurs les informations fiables, de donner les bons chiffres, de communiquer les bons indicateurs pour attirer les investisseurs et tous ceux qui veulent entrer de plain-pied dans ce créneau.

Citant les limites du recyclage, qui n’est qu’un aspect parmi tant d’autres, celui ci a mis l’accent sur la notion de mines urbaines. (Masses de déchets dont on peut extraire, par des procédés physiques et chimiques, des matières premières qu’ils contiennent.

L’université, un partenaire prometteur

Initié par le ministère chargé de l’environnement et mis en œuvre par l’AND, un projet de tri sélectif des déchets est lancé dans trois wilayas, consistant à introduire progressivement la collecte des déchets ménagers à travers des opérations de tri dans quelques quartiers par wilaya. Le but est d’inciter les collectivités, les citoyens à adopter une démarche intégrée dans le cadre de la gestion des déchets sur leurs territoires. Il s’agit, également, d’inculquer à la population, la bonne manière de mieux jeter leurs ordures, ainsi qu’à l’importance d’un reflexe utile quant à accroître l’effectivité du taux de récupération des déchets susceptibles d’être valorisés. Cette opération est appelée à être poursuivie et élargie en fonction des moyens. L’Agence accorde une grande importance à la collaboration avec les universités, qui, ces derniers temps, travaillent beaucoup dans ce domaine et proposent des solutions innovantes.

En définitive, la gestion des déchets est une affaire qui doit être partagée par tout le monde. Il n’y a pas de solutions clé en main, ni fiables à 100 %. Toute la démarche est de se rapprocher de la meilleure façon de travailler.

Par Samir Chalabi

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