IATF 2025: Une étape clé pour l’ancrage économique de l’Algérie en Afrique
L’Algérie espère que la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se tiendra à Alger, soit un succès total et renforce sa position de locomotive du développement en Afrique. Le pays ambitionne de transformer cet événement en une stratégie de présence durable sur le continent, en mettant l’accent sur l’intégration économique Sud-Sud et la valorisation des filières nationales.

Elle souhaite également que l’IATF 2025 devienne une plateforme d’accélération du commerce africain et de stimulation des investissements. À ce propos, des experts soulignent que cet événement continental d’envergure sera l’occasion pour l’Algérie de réaffirmer sa place en tant qu’acteur clé au sein du continent et de viser une part de 10 % des échanges qui seront de l’ordre de 44 milliards de dollars. En somme, l’Algérie perçoit l’IATF 2025 comme une opportunité stratégique pour consolider son rôle en Afrique, diversifier son économie et contribuer activement à l’intégration économique du continent.
C’est d’ailleurs ce qu’a soutenu M. Ali Bey Nasri, consultant en export et vice-président de l’ANEXAL, invité par nos confrères de la radio nationale. Il a rappelé la position de l’Algérie comme l’un des quatre grands pays qui dominent le paysage économique africain en termes de produit intérieur brut (PIB), aux côtés du Nigeria, de l’Égypte et de l’Afrique du Sud.
« L’Algérie a un poids important en Afrique. À travers les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a fait de l’Afrique un axe stratégique en matière de partenariat, de développement et d’échanges », a-t-il précisé, tout en rappelant l’engagement du pays à renforcer le commerce intra-africain dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Il a notamment cité la mise en place, depuis le 1er janvier 2025, du démantèlement tarifaire, avec pour objectif d’atteindre un taux de 15 % d’échanges commerciaux sur le continent.
Concernant l’objectif fixé par l’Algérie d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars à l’horizon 2027, M. Nasri a insisté sur la nécessité d’une déclinaison opérationnelle claire, relevant selon lui de l’exécutif. Cela permettrait, dit-il, d’atteindre les 7 à 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures.
« Il faut aller vite dans la mise en œuvre, prendre les mesures idoines pour évaluer le potentiel, mobiliser les ressources, lever les contraintes et donner les moyens aux entreprises », a-t-il souligné, rappelant que 90 % des exportations algériennes sont assurées par seulement 50 à 60 entreprises, alors que le pays compte près de 2 000 exportateurs. Selon lui, des échanges d’une valeur de 44 milliards de dollars sont attendus lors de l’IATF 2025. L’Algérie ambitionne d’en capter environ 10 %, soit près de 4,4 milliards de dollars.
Les pouvoirs publics estiment que l’IATF 2025 constitue une plateforme clé pour rapprocher les opérateurs économiques africains, favoriser les échanges, attirer les investissements et développer les exportations algériennes vers le continent. Le pays entend valoriser ses atouts dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’industrie, les infrastructures ou encore les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Cette 4ᵉ édition mettra également l’accent sur l’innovation, la recherche scientifique et les startups, offrant une vitrine aux projets innovants et aux jeunes entrepreneurs.
Enfin, l’Algérie ambitionne d’organiser une édition plus ambitieuse et plus marquante que les précédentes, avec un volume d’accords commerciaux significatif à la clé. La foire sera aussi une occasion de mettre en lumière le patrimoine culturel national et de renforcer les liens culturels entre l’Afrique et sa diaspora.
Par Réda Hadi