Initiative du président Tebboune sur la crise du Niger
Le ministre des AE dévoile les cinq points essentiels
L’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relative au règlement de la crise politique au Niger, se décline en cinq points, dévoilés par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale, Ahmed Attaf, dans une conférence de presse qu’il a animée ce mardi au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (Alger).
Au préambule le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le Niger a réussi à consacrer les fondements démocratiques dans la gestion des affaires de l’Etat. Il l’a illustré par la passation de pouvoir entre deux présidents élus, ces dernières années. « Nous pensions que ce pays avait totalement tourné le dos à l’ère des coups d’État militaires » a-t-il commenté. Depuis 1960, le Niger a connu, effectivement, cinq putschs militaires et d’innombrables tentatives avortées. Mais depuis presque une décennie, il jouissait de la stabilité institutionnelle, qui retentissait favorablement sur la situation sécuritaire.
« Le Niger s’est engagé sur la voie du développement et de la prospérité après avoir été classé parmi les plus pauvres du monde (…) Malheureusement, il renoue avec le cauchemar des coups d’État, dont on croyait l’époque révolue et le chapitre était définitivement clos. Ainsi, le Niger frère est à nouveau entré dans une crise politique, constitutionnelle et institutionnelle » a poursuivi Ahmed Attaf devant les journalistes.
Il a dès lors affirmé que le président de la République a d’emblés défini clairement la position de l’Algérie, en condamnant fermement le renversement du président élu Mohamed Bazoum et en rejetant les changements anticonstitutionnels opérés, par les militaires, au Niger. Abdelmadjid Tebboune a exigé, a souligné le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, le retour à l’ordre constitutionnel et du respect des institutions démocratiques du pays.
Il a exhorté les putschistes à rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions et son statut de président légitime du Niger.
Il a, par ailleurs, privilégié le règlement de la crise nigérienne par la voie pacifique, écartant le recours à la force militaire, telle que préconisé initialement par les membres de la CEDEAO. Cette option étant à haut risque d’embrasement au Niger et dans la région.
Au dernier lieu, le président Tebboune a exprimé la disponibilité et la volonté de l’Algérie à contribuer aux efforts visant à cristalliser la solution politique souhaitée pour désamorcer la crise au Niger.
Agence