La recherche scientifique au service de l’économie
Après quelques mois de disette scientifique, le gouvernement table sur nos compétences
nationales pour corréler les besoins économiques et ceux de la recherche. Mohamed Bouhicha,
directeur de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique souligne que les budgets existent et que tout sera mie en œuvre pour
corréler nos besoins économiques avec la recherche scientifique. A commencer par la
valorisation de nos chercheurs.
Passant en revue la situation de notre recherche en Algérie, ce responsable, qui s’exprimait hier
sur les ondes de la radio nationale « chaîne III», a insisté sur la corrélation des PNR (projet
national de recherche). L’adéquation avec nos besoins économiques. En ce sens que les projets
doivent répondre à la situation économique sous forme de partenariat avec les entreprises, à
l’instar de celui de SAIDAL et l’université Houari Boumediene de Bab Ezzouar.
La question reste essentielle pour l’Algérie, car selon M Bouchicha la recherche scientifique est
appelée à être en permanence à l’écoute des besoins de l’économie nationale.
Reste que ce responsable insiste que la recherche scientifique est appelée à être en permanence à
l’écoute des besoins de l’économie nationale et a confirmé que la structure qu’il dirige suit
désormais attentivement tous les Conseils des ministres et ceux du Gouvernement et ayant trait à
la recherche scientifique.
Et de préciser que le partenariat qui sera noué entre les chercheurs et les entreprises devra se faire
sur la base d’un cahier des charges en fonction du thème du projet. Une sorte de contrat de
performance.
L’inivté de la Radio a ajouté que plusieurs mesures sont prises dans ce sens, à l’instar de la
signature de plusieurs conventions de partenariat avec divers secteurs d’activité.
Nul n’est besoin de rappeler que l’Etat a dépensé près de 57 Mds DA pour la recherche
scientifique durant les sept dernières années. L’encadrement des ressources humaines a connu
quant à lui une évolution notable marquée notamment par l’augmentation du nombre
d’enseignants membres des laboratoires de recherche, de près de 8.000 enseignants chercheurs en
2000 à presque 40500 enseignants à la fin de 2021 soit une hausse de plus de 400%.
Pour M Bouhicha, la recherche scientifique en Algérie doit viser l’excellence, et pour cela, tout a
été mise en œuvre pour assister nos chercheurs en contrepartie de répondre aux exigences de nos
entreprises.
A ce titre, il cite la réalisation en cours « de capteurs de gaz par deux centres nationaux de
recherche », à savoir « le Centre de recherche des technologies de semi-conducteurs, et le centre
de recherche en analyses physico-chimiques ».
« Nous en sommes à 15 accords avec le ministère de l’Industrie, tel que celui relatif à la
construction de containers pour les dix mois à venir, ce qui va faire économiser au pays quelque
100 millions de dollars, vu que les actuels sont loués à hauteur de 97% de nos besoins », a-t-il
détaillé.
M. Bouhicha annonce la signature, « d’une convention avec Sonelgaz et le ministère de l’Energie
pour la réalisation des capteurs de gaz », une problématique soulevée en Conseil des ministres.
310 brevets déposés en 2022
Si la recherche scientifique a ete mise en avant pour notre développement économique, en
revanche il est attendu d’elle, des réponses adaptées au contexte économique national.
Les pouvoirs publics annoncent qu’il sera procédé, à compter de cette année, à la mise en œuvre
des programmes nationaux de recherche dans les axes constituant une priorité dans le plan
d’action du Gouvernement concernant les secteurs de la sécurité alimentaire et énergétique et la
santé du citoyen. Ces programmes quinquennaux portent sur la réalisation de près de 750 projets
de recherche.
Le directeur de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique, Mohamed Bouhira a fait savoir qu’en matière de brevets, l’Algérie a
enregistré un bon quantitatif, nbotamment durant la période de 2021 à 2022, en passant de 98
brevets à 310. « On s’attends à ce que ce nombre augmente sensiblement notamment avec le
dispositif qui a été mis en place diplôme-brevet un diplôme une startup. Nous tabons sur 1000
brevets voir plus en 2023», souligne-t-il, en précisant que l’emploi ne pourrait pas être assuré par
les services publique mais par les étudiants eux même, moyennant avec les dispositifs mis en
place (financement, accréditation et labellisation). Ainsi, le département de Kamel Badari a tracé
un programme pour la valorisation des travaux de fin cycle, à travers la démarche un brevet-une
startup. Dans ce cadre, Bouhira a fait savoir que 9 000 projets déposés qui sont aptes d’être une
startup.
Il a enfin assuré que tous les travaux de recherche sont orientés vers trois priorités (sanitaire,
énergétique et alimentaire), et que 11 milliards de DA ont été alloués par ce secteur, dont 5
milliards pour les équipements et 6 milliards pour le fonctionnement.
Reda Hadi