16/05/2024
AGRICULTURE/PÊCHE

L’Algérie abrite la 49ème conférence de l’OAA: Cap sur la promotion de l’assurance agricole en Afrique

Avec une participation importante dépassant les 1700 acteurs des assurances, venus de plus de 70 pays, la 49ème conférence de l’Organisation des Assurances Africaines (OAA) s’ouvre aujourd’hui à Alger.

Placée sous le haut patronage du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, cette édition mettra l’accent sur l’assurance agricole en tant que priorité majeure pour les assureurs africains. Cet événement continental de deux jours s’annonce comme un véritable moteur de transformation pour l’industrie des assurances agricoles. Il est d’ailleurs, placé sous le thème : « La contribution de l’assurance aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique».

le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Youcef Benmicia a indiqué que l’Afrique présente des potentiels de croissance de l’assurance dans le secteur agricole qui méritent d’être consolidés.

s’exprimant lors d’un point de presse organisé hier à Alger, l’intervenant a fait savoir que cet important évènement  se penchera sur la proposition de solutions novatrices pour répondre aux défis du secteur agricole, mais aussi contribuer à façonner un avenir plus résilient et prospère pour l’assurance agricole en Afrique.

En effet, cette conférence sera également un espace d’échange et partage de solutions novatrices pour le développement de la branche agricole représentant actuellement moins de 4% du marché africaines des assurances, évalué à 62 milliards de dollars. Un taux très faible est loin des potentialités existantes.

Face à l’ampleur des catastrophes naturelles, les propositions mettront l’accent sur l’impératif de mettre en place de nouveaux dispositifs d’assurance adaptés pour assurer la sécurité alimentaire des pays du continent, en tenant compte de l’ampleur des calamités agricoles accentuée par les changements climatiques.

Pour le président de l’UAR, des solutions existent et peuvent contribuer au développement de l’assurance agricole. En effet, il s’agit à titre d’exemple de mettre en place des systèmes d’assurance spécifiques face aux calamités naturelles, à l’instar de la micro-assurance.

Cette dernière est un service destiné aux agriculteurs qui n’ont pas suffisamment de moyens pour être couverts par des organismes assurantiels classiques, d’où l’idée d’un projet de mise en place d’un système de couverture d’assurance dédié au domaine de l’agriculture. L’intervenant a plaidé également pour l’adaptation du cadre réglementaire et de la supervision pour faciliter l’accès aux produits d’assurance agricole indiciels.

 Un grand travail de sensibilisation reste donc à accomplir auprès des agriculteurs pour atteindre l’objectif de la sécurité alimentaire.

Pour sa part, Hassan Khelifati, Vice-président de l’UAR a souligné que «l’assurance agricole joue un rôle crucial dans la protection des revenus des agriculteurs, la promotion de la sécurité alimentaire et la stimulation du développement économique durable. Relever le défi de la sécurité alimentaire exige une vision audacieuse et une collaboration étroite entre les assureurs, les organismes de réglementation et les parties prenantes concernées».

Pendant cet événement majeur, des acteurs clés de l’industrie des assurances, des experts renommés, des compagnies d’assurance et des représentants d’organisations internationales se réuniront pour échanger des idées, partager des connaissances et explorer des visions prometteuses pour renforcer l’assurance agricole en Afrique. Durant les deux jours de travaux, les participants se concentreront notamment sur les solutions de la micro-assurance qui revêtent un excellent potentiel garantissant une plus grande pénétration et une meilleure expansion des services d’assurance, car elles permettent d’assurer les besoins de couverture des couches à revenus faibles et intermédiaires. La rencontre propose ainsi  un programme complet comprenant des sessions, des panels et des réunions, tous axés sur la promotion de l’assurance agricole en Afrique. Les sujets qui seront abordés incluent le développement de solutions d’assurance visant à améliorer la production agricole, les mécanismes de transfert de risques catastrophiques public-privé en Afrique pour renforcer la résilience du continent, la “Déclaration de Nairobi”, l’évolution rapide du secteur des assurances en Afrique avec une attention particulière accordée à la micro-assurance et aux insurtechs en tant que solutions pour la sécurité alimentaire, ainsi que le rôle crucial de la réglementation et de la supervision pour faciliter l’accès aux produits d’assurance agricole indiciels sur le continent africain. La session intitulée “L’évolution rapide du secteur des assurances en Afrique : l’importance croissante de la micro-assurance et des insurtechs pour la sécurité alimentaire” permettra aux experts de mettre en évidence l’émergence de la micro-assurance et des technologies de l’assurance insurtechs en tant qu’outils clés pour améliorer l’accès aux services d’assurance agricole. Les discussions porteront également sur les opportunités et les défis liés à ces nouvelles approches, ainsi que sur le partage de cas de réussite dans l’utilisation de la technologie pour fournir des solutions de sécurité alimentaire adaptées aux besoins des agriculteurs. Un autre thème abordé sera “Lutter contre les risques du changement climatique sur la sécurité alimentaire : le rôle de l’assurance”.

Les participants exploreront le lien entre le changement climatique et la sécurité alimentaire, en discutant de la manière dont l’assurance peut servir de mécanisme de protection contre les risques climatiques tels que les sécheresses, les inondations et les tempêtes, tout en soutenant une production alimentaire durable. En favorisant la collaboration et l’échange d’expertise, la rencontre de l’OAA offre une opportunité propice pour explorer de nouvelles approches et encourager la coopération entre les acteurs de l’industrie des assurances afin de renforcer l’assurance agricole en Afrique. Il s’agit d’un engagement commun visant à créer un environnement plus favorable à l’investissement dans l’agriculture et à la croissance durable du secteur, afin de proposer des solutions plus accessibles et rentables pour les agriculteurs africains.

Par Zahir R

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