L’Algérie, futur pôle de production
Grâce aux réformes engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment dans le domaine économique, l’Algérie est en mesure de devenir un pôle de production par excellence durant les cinq prochaines années.
Néanmoins c’est que Mme Souhila Abellache, chargée des études et de synthèse au niveau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a affirmé dans une déclaration à la radio nationale.
Selon elle, ceci est devenu possible, grâce aux avantages comparatifs par rapport aux coûts de l’énergie qui revient trop cher dans plusieurs pays, une main d’œuvre qualifiée et modéré sur le plan du coût, la proximité géographique et aussi les infrastructures qui sont entrain de ce mettre en œuvre. Ajoutant à cela, les réformes engagées notamment sur le plan juridique et loi. «Beaucoup de réformes ont été faites. Des lois qui n’ont pas été touchées pendant 20 ans, le code de l’investissement, la loi sur le monnaie et crédit et aussi la loi sur les zones franches, la transsaharienne, des lignes maritimes qui sont entrain de mettre en place, en particulier vers la Mauritanie et le Sénégal. Deux pays sur lesquels l’Algérie ambitionne de pénétrer le marché africain. Ainsi, il est prévu dans la stratégie du gouvernement la réalisation de cinq zones franches au niveau du grand Sud.
C’est un choix qui témoigne sur la volonté de notre pays d’aller conquérir des parts sur le marché africain et promouvoir les échanges commerciaux avec les pays limitrophes. En somme, l’Algérie peut désormais devenir l’usine de l’Afrique, en garantissant la transformation de leurs matières premières dans nos usines. Tous les ingrédients sont réunir pour une relance effective de notre économique, d’autant plus que la volonté politique est largement affichée par le chef de l’Etat. En clair, la balle est dans le camp des industriels et chefs d’entreprises pour le lancement de projet d’investissement productif, créateur de la richesse, de l’emploi et de la valeur ajoutée.
Pour cette responsable au ministère du Commerce, la valorisation et la promotion des exportations algériennes hors hydrocarbures demeure un objectif stratégique et un enjeu majeur pour les pouvoirs publics qui ont déjà affiché l’intention de l’Algérie de rejoindre les BRICS.
Après des valeurs des exportations allant crescendo ces dernières années, l’objectif pour cette année 2023 est celui d’atteindre les 10 milliards de dollars, et les 30 milliards de dollars à l’horizon 2030.
Jusque-là, les montants réalisés ont été de 4 milliards de dollars en 2020, un peu plus de 5 milliards de dollars en 2021 et ont dépassé les 6,5 milliards de dollars en 2022. « Et pour cela, il faut toute une panoplie de mesures mises en œuvre et touchant à plusieurs secteurs, c’est donc une stratégie multisectorielle touchant aussi bien à la logistique en matière de transports, aux banques et à la coopération, etc », a-t-elle souligné.
Quant à savoir vers quels marchés faut-il proposer les produits algériens, la réponse est toute faite, à savoir en priorité, ce qui est déjà considéré comme étant le prolongement naturel de l’Algérie, le marché africain, à commencer par les pays limitrophes.
Pour sa part, l’expert en économie Abderrahmane Hadef a préconisé de tracer un programme de coopération coproduction à travers la délocalisation de certaines industries européennes vers notre pays. Cette opération devient une option stratégique pour la reindustrialisation de l’économie algérienne, dira-t-il.
A cet effet, il devient nécessaire l’élaboration d’une feuille de route dans cette optique en mettant en évidence les avantages compétitifs tels que la carte énergétique, la main d’œuvre, les ressources naturelles hors hydrocarbures et la position pivot géostratégique du pays. Pour le même expert, les accords de coopération doivent intégrer la dimension investissement pour un codéveloppement mutuellement bénéfique et doivent sortir du simple cadre d’intention et de bon voisinage. « L’Algérie est pays incontournable dans le développement du partenariat et la coopération sur la verticale Sud-Nord d’où l’importance du renforcement des relations économiques pour les Européens», conclut-il.
Par Sirine R