30/12/2024
AFRIQUE

L’Arabie saoudite accordera 500 millions $ à la Tunisie

Tunis avait signé en octobre 2022 un accord préliminaire avec le FMI sur un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars. Mais les discussions sont dans l’impasse, en raison du refus des autorités de mettre en œuvre des réformes qui pourraient provoquer des tensions sociales.

L’Arabie saoudite accordera à la Tunisie 500 millions de dollars sous la forme d’un prêt à taux réduit et d’un don pour l’aider à redresser les finances publiques en difficulté, a rapporté l’agence de presse saoudienne officielle SPA, jeudi 20 juillet.

L’accord relatif à cette assistance financière, qui consiste en un prêt à taux réduit de 400 millions de dollars et un don de 100 millions de dollars, a été signé à Tunis par le ministre saoudien des Finances, Mohammed Abdullah al-Jadaan, et son homologue tunisienne, Sihem al-Boughdiri.

La Tunisie avait signé en octobre 2022 un accord préliminaire avec le FMI sur un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars, mais le décaissement de la première tranche de ce prêt n’a pas encore eu lieu, car le gouvernement ne s’est jusqu’ici pas engagé à mettre en œuvre les réformes d’assainissement des finances publiques exigées par l’institution financière multilatérale.

Le président tunisien, Kaïs Saïed avait rejeté, en avril dernier, les « diktats » du FMI qui soumet le décaissement du programme d’aide à son pays à des réformes portant notamment sur la levée des subventions aux produits de base, la réduction de la masse salariale dans le secteur public et la privatisation des entreprises publiques. En juin, il avait déclaré que la levée des subventions sur les produits alimentaires et énergétiques risque de déclencher des protestations sociales, rappelant les émeutes meurtrières qui avaient été provoquées par l’augmentation du prix du pain en 1983.

Alors que la Tunisie est appelée à rembourser des dettes extérieures arrivant à échéance cette année, plusieurs agences de notation ont estimé que ce pays d’Afrique du Nord pourrait se retrouver en défaut de paiement, en l’absence d’un accord avec le FMI.

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