Le FMA prévoit une croissance de 4,5% en 2025 et 2026: L’économie algérienne confirme sa dynamique
Le Fonds monétaire arabe (FMA) prévoit une amélioration continue du taux de croissance économique dans la région arabe, qui devrait passer de 2,2 % en 2024 à environ 3,8 % en 2025, puis à 4,3 % en 2026. Cette progression repose principalement sur l’amélioration des indicateurs macroéconomiques, les réformes économiques et les stratégies de diversification mises en œuvre dans la plupart des pays arabes.

Concernant l’Algérie, son économie devrait poursuivre sa croissance solide, estimée à 4,5 % en 2025 et 2026. Selon les chiffres du FMA, cette croissance est portée notamment par une performance robuste du secteur pétrolier, avec une hausse attendue supérieure à 5 %. L’agriculture, l’industrie, les services et l’économie de la connaissance contribuent également à soutenir la croissance hors hydrocarbures. L’agriculture, à elle seule, représente plus de 15 % du PIB national, avec une production avoisinant les 37 milliards de dollars en 2025.
En tant que premier producteur de gaz naturel et deuxième producteur de pétrole brut en Afrique, la forte demande européenne pour les hydrocarbures algériens stimule les investissements dans ces secteurs clés. Des projets d’envergure sont en cours de réalisation par le groupe Sonatrach, en partenariat avec des acteurs internationaux de renom, tels que l’italien Eni, la chinoise Sinopec, et d’autres sociétés, en attendant l’arrivée de majors américaines comme ExxonMobil et Chevron.
Le même rapport souligne que l’économie algérienne bénéficiera également, en 2026, d’une augmentation des dépenses et investissements publics, ainsi que de la poursuite des réformes structurelles visant à diversifier la base productive et à assurer une croissance inclusive et durable.
En ce qui concerne les perspectives de croissance des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le taux devrait passer de 2,2 % en 2024 à 4,2 % en 2025, puis à 4,4 % en 2026. Cette progression repose principalement sur la croissance du secteur non pétrolier, soutenue par des projets d’infrastructures et des efforts de diversification. L’impact direct des modifications tarifaires douanières devrait rester limité, le secteur énergétique étant exempté et les exportations non pétrolières vers les États-Unis étant faibles. Toutefois, ces pays pourraient subir les effets indirects du ralentissement économique de leurs principaux partenaires commerciaux, notamment la Chine, la zone euro et certains pays asiatiques émergents.
Inflation et politiques monétaires
Le taux d’inflation régional devrait reculer, passant de 9,3 % en 2024 à environ 6,7 % en 2025, puis à 6,5 % en 2026, en excluant les pays confrontés à de fortes pressions inflationnistes comme le Soudan, la Syrie, le Liban et le Yémen. Cette baisse serait favorisée par la diminution des prix des matières premières, la stabilité des taux de change et l’efficacité des politiques monétaires.

En Algérie, l’inflation a fortement reculé, passant de 9,3 % en 2023 à 4,1 % en 2024, grâce à la baisse des prix mondiaux des matières premières, à l’allègement des restrictions à l’importation, à la stabilité du dinar et à une meilleure production agricole locale, renforçant l’autosuffisance alimentaire. Les prévisions indiquent une inflation stable autour de 4,8 % en 2025, avec une légère baisse à 4,6 % en 2026.
En somme, les économies arabes devraient connaître une amélioration progressive de la croissance, accompagnée d’une diminution des pressions inflationnistes et d’un renforcement de la demande intérieure, soutenues par la poursuite des réformes et des programmes de diversification. Pour l’Algérie, cela se traduit par un rôle moteur dans la croissance régionale, grâce à un secteur non pétrolier dynamique et un secteur énergétique performant.
Cependant, les risques liés aux tensions géopolitiques et aux perturbations du commerce mondial demeurent. Les pays arabes sont donc appelés à renforcer leurs politiques budgétaires et monétaires, améliorer la gouvernance, diversifier leurs sources de revenus et accélérer la transformation numérique afin d’assurer une croissance inclusive et durable.
Par Sirine R.