Le PLF 2025 adopté par les sénateurs: Concrétiser les engagements du Président Tebboune
Le projet de loi de finances (PLF) 2025 a été adopté par le Parlement. Les membres du Conseil de la nation ont approuvé, samedi, le texte de loi, contenant le plus grand budget de l’Etat depuis l’indépendance, avec 126 milliards de dollars. C’est un projet, dira le ministre des Finances, qui s’inscrit dans le cadre de la vision économique et sociale du président de la République M. Abdelmadjid pour favoriser l’investissement, la création des richesses et de l’emploi et la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.
En effet, le PLF 2025 porte dans ses détails une vision stratégique dont l’objectif est la concrétisation du développement durable et le renforcement de la stabilité économique et sociale, a détaillé le ministre Laaziz Faid dans une déclaration à la presse, au terme d’une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée au vote du texte de loi de finances 2025. Il a précisé que le «PLF 2025 contribuera au développement des investissements, et à la création des richesses et des emplois, en plus de l’élargissement du système fiscal suivant les aspirations du citoyen algérien».
Pour le ministre, l’adoption de ce projet permettra de consolider les acquis des cinq dernières années en matière de pouvoirs d’achat et d’équilibres financiers. «Nous allons envoyer des messages forts pour les investisseurs car nous allons réunir les conditions favorables pour implanter les investissements afin de concrétiser les engagements du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune pour la création de 2 millions d’emplois, atteindre un PIB de 400 milliards de dollars et investir dans les grands projets qui sont déjà engagés» a-t-il souligné, en rassurant les citoyens que le PLF 2025 a été élaboré avec l’objectif de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et garantir la continuité des programmes de développement social et des subventions. De plus, elle «consacre l’engagement du Gouvernement à réaliser les équilibres financiers, la transparence et la durabilité», a-t-il poursuivi, appelant l’ensemble des acteurs dans les secteurs public et privé à faire aboutir les réformes et à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs tracés en faveur d’une croissance économique inclusive.
Le ministre a renouvelé l’engagement des pouvoirs publics pour impliquer l’ensemble des partenaires économiques et sociaux dans la gestion des finances du pays pour faire réussir les politiques et les réformes englobées par cette loi : « Ce partenariat est primordial pour atteindre les objectifs escomptés de développement économique durable et global » a-t-il encore expliqué.
Un nouveau pas dans un long processus de réformes
Poursuivant son intervention, le ministre a assuré que l’adoption par les deux chambres du parlement du PLF 2025 constitue un nouveau pas dans un long processus de réformes voulu par les pouvoirs publics. « L’année prochaine connaîtra plusieurs nouvelles initiatives et des mesures exécutives qui renforceront le système fiscal et développeront la transformation numérique dans le secteur des finances publiques » a-t-il indiqué, en précisant que plusieurs réformes seront lancées en 2025 pour améliorer le recouvrement fiscal. En effet, des mesures et initiatives réalistes seront prises, l’année prochaine, pour améliorer le recouvrement fiscal et promouvoir la transformation numérique des finances publiques, précise-t-il.
Promouvoir l’économie nationale et améliorer le cadre de vie du citoyen
Le texte de loi de finances pour l’année 2025, adopté samedi par le Conseil de la Nation, prévoit plusieurs mesures visant à promouvoir l’investissement et à soutenir l’économie nationale mais aussi à soutenir le pouvoir d’achat et améliorer les conditions de vie des citoyens. Dans ce cadre, le texte de loi autorise le Trésor public à émettre des titres «sukuk souverains», permettant aux personnes physiques et morales de participer au financement des infrastructures et/ou des équipements publics marchands de l’Etat, avec l’exemption de l’Impôt sur le revenu global (IRG) et l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) pour une durée de cinq ans, des produits de ces Sukuk, émis par le Trésor ou négociés dans un marché organisé.
S’ajoute à cela, une exemption des droits d’enregistrement et de publicité foncière, pour une durée de cinq ans, des Sukuk souverains, pendant toute la durée de leur maturité. Le texte prévoit également la reconduction pour une période de cinq ans de l’abattement de 50% en matière d’IRG et d’IBS au profit des revenus réalisés dans les wilayas du Sud. Et dans l’objectif d’encourager l’entreprenariat et l’innovation, un abattement correspondant à 30% du bénéfice comptable, dans la limite de 200 millions de DA, est prévu dans le texte, au titre des dépenses effectuées dans le cadre de la recherche et du développement en entreprise et celles engagées dans le cadre des programmes d’innovation ouverte réalisés avec les start-up et les incubateurs, pour la détermination du bénéfice imposable.
Dans le volet de la numérisation, le texte de loi prévoit l’exonération de la TVA et des droits de douane, des terminaux de paiement électronique (TPE) et des kits destinés à l’assemblage de ces terminaux, jusqu’au 31 décembre 2027. Par ailleurs, le texte propose d’augmenter de 150 milliards à 275 milliards de dinars, le capital du Fonds national d’investissement (FNI) et d’étendre la garantie accordée par le Fonds de garantie des crédits au PME (FGAR), aux banques et aux établissements financiers, à l’ensemble des crédits consentis (actuellement prévue uniquement pour les crédits d’investissements).
Par ailleurs, le texte de loi autorise le Trésor à prendre en charge les intérêts pendant la période de différé et la bonification du taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques, à hauteur de 100%, dans le cadre de la réalisation des logements du programme de type location-vente, d’une consistance de 135.000 logements au titre de l’année 2025.
Par Sirine R