Le PPP, un levier pour stimuler l’investissement
Lors d’une rencontre organisée vendredi soir à Alger par l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), les intervenants ont mis en évidence l’importance cruciale du PPP, dont un projet de loi est en cours de finalisation. En effet, ce mode de gestion permettra de tirer parti des innovations, de l’efficacité et du savoir-faire des opérateurs. La personne publique bénéficiera également d’une plus grande souplesse de gestion et pourra se concentrer sur le contrôle de la qualité, ainsi que sur le respect des coûts et des délais. C’est du moins l’avis unanime de tous les participants.

Le partenariat public-privé (PPP), mode de financement et de gestion des grands projets socio-économiques, doit non seulement alléger le budget de l’Etat, mais aussi favoriser l’émergence de sociétés championnes dans ce secteur, ont souligné des responsables et des experts présents.
Ce projet loi, disent les participants, devrait stimuler l’investissement, particulièrement dans les infrastructures de base telles que les routes, les ports, le rail, les hôpitaux, et les services publics. Dans le cadre du PPP, une entreprise privée est chargée de financer, concevoir, construire, exploiter et entretenir une infrastructure en échange d’une rémunération, généralement sur une longue période, à la demande de l’Etat.
Au sujet de cette rencontre, celle-ci s’inscrit dans le cadre de l’axe global de réflexion de l’organisation et sera l’occasion de traiter du partenariat public privé. Le président de la République avait ordonné, en début de l’année en cours, l’approfondissement de l’examen du projet de loi portant partenariat Public/Privé. Ce projet de texte, constitue une nouvelle forme de relation contractuelle liant le secteur public au secteur privé et une alternative prometteuse dans le financement des projets d’infrastructures économiques et sociales en mesure de générer des ressources financières à travers leur exploitation. Elaboré par le ministère des Finances, l’actuel projet de loi veut encadrer le nouveau mode de gestion du service public, tout en préservant les intérêts de l’Etat et des citoyens. L’orientation de l’Algérie vers ce nouveau type de mode de financement et de gestion s’inscrit dans la nouvelle stratégie visant la maîtrise de la gestion des finances publiques.
Selon des participants, le texte de loi devrait présenter plusieurs avantages dont celui de permettre de bénéficier des capacités financières, managériales et du savoir-faire du secteur privé, garantir contractuellement l’effectivité des services ainsi que leurs fournitures dans les délais et la qualité requise, tout en maintenant le caractère public des infrastructures réalisées dans ce cadre. Il convient de savoir que les partenariats public-privé (PPP) permettent aux autorités publiques de lancer de grands projets d’intérêt général en échelonnant les coûts sur une longue durée. D’ailleurs lors de débats Le directeur général de la Caisse nationale d’équipement pour le développement (Cned), Salim Telidji, a rappelé que l’Algérie a déjà adopté ce modèle pour certaines infrastructures socio-économiques dans les années 2000, mais dans le cadre de lois sectorielles.
De nombreux pays dans le monde utilisent ce modèle pour faire émerger des champions nationaux a-t-il insisté, ajoutant que l’Algérie dispose d’un grand nombre de sociétés dans divers secteurs susceptibles de tirer parti du PPP une fois qu’un cadre juridique sera mis en place. Le président de l’Unep, Charaf Eddine Amara, a affirmé que 2025 représente une année décisive pour l’Algérie, marquée par une accélération économique visant à atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d’ici 2027.
Par Réda Hadi