L’État déterminé à redynamiser l’économie nationale
Depuis 2022, l’État a intensifié ses efforts pour récupérer des biens immobiliers et industriels, transférant 31 actifs au cours de cette année. En 2024, cette dynamique s’est poursuivie avec la récupération de 77 actifs supplémentaires, portant le total à 108 actifs transférés depuis le début de l’opération. La valeur totale de ces transferts – qui concerne seulement le secteur industriel – est estimée à plus de 37 milliards de dinars. Parallèlement, un comité multisectoriel sous tutelle a levé les obstacles entravant plus de 1 200 projets afin de revitaliser l’industrie nationale. Cette démarche a permis de débloquer des projets industriels en attente, stimulant ainsi la reprise et la croissance des secteurs clés de l’économie, a indiqué Djamel Ghedir, sous-directeur de la gouvernance des entreprises publiques économiques au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.
Intervenant sur les ondes de la « Chaîne I » de la radio nationale, Djamel Ghedir a expliqué que les efforts du gouvernement pour récupérer et réintégrer les biens saisis dans le cadre de la lutte contre la corruption illustrent une stratégie claire visant à renforcer l’économie nationale tout en optimisant l’utilisation des ressources récupérées. Les biens et projets récupérés sont répartis dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie, le tourisme, l’énergie, la promotion immobilière, les travaux publics, l’industrie pharmaceutique et l’audiovisuel. Cette diversification offre une opportunité considérable pour revitaliser l’économie du pays. En particulier, le secteur industriel a tiré un bénéfice significatif de cette initiative, avec 8 actifs transférés en 2022 et 34 autres en 2024. Cette répartition stratégique vise à renforcer les capacités de production nationale dans des domaines tels que l’agroalimentaire, le métal et le plastique, où l’État identifie un potentiel important pour stimuler l’économie et créer des emplois.
Il a également confirmé que des mesures exceptionnelles ont été adoptées pour soutenir la réhabilitation des entreprises concernées. Cela inclut l’octroi de prêts d’exploitation et de production en 2024, ainsi que des directives données aux groupes pour achever les projets afin d’améliorer l’efficacité économique de ces unités. Parmi ces initiatives, le secteur de l’industrie et de la production pharmaceutique verra bientôt l’entrée en service de nouveaux projets de développement, tels que le complexe de trituration des graines oléagineuses à Jijel, la raffinerie de sucre de Boumerdès, le complexe de production de tuyaux et canalisations en acier à Oran, ainsi que le complexe de production de produits pharmaceutiques à Mostaganem, destiné à l’ophtalmologie et à la médecine vétérinaire. Le complexe de production de matières premières pour la fabrication d’insuline à Constantine est également en cours.
Concernant l’inventaire final des biens confisqués dans des affaires de corruption et leur transfert, Ghedir a indiqué que l’année 2024 a vu le transfert de 51 actifs lors de la première phase et de 26 actifs lors de la deuxième phase, soit un total de 77 actifs couvrant divers secteurs tels que l’industrie, le tourisme, l’économie, l’énergie, les mines, la promotion immobilière, les travaux publics, l’industrie pharmaceutique, l’audiovisuel et les transports. L’intervenant a affirmé que le gouvernement a adopté une approche rigoureuse pour la gestion de ces biens récupérés. Un mécanisme gouvernemental multisectoriel a été mis en place pour évaluer la situation des actifs confisqués et les attribuer aux entreprises publiques selon leur domaine d’activité. Ces mécanismes visent non seulement à récupérer ces biens, mais aussi à les transformer en moteurs de croissance économique. Les actifs industriels récupérés, dont la valeur est estimée à plus de 37 milliards de dinars, emploient actuellement plus de 3 500 travailleurs, illustrant l’impact direct de ces initiatives sur l’emploi.
L’invité de la radio a confirmé que l’une des décisions stratégiques majeures du gouvernement a été de maintenir ces biens dans le secteur public, malgré des propositions de les vendre au secteur privé. Cette décision vise à garantir que ces actifs restent sous contrôle public, permettant ainsi de maximiser leur rentabilité tout en contribuant durablement à l’économie nationale. Le gouvernement met également un accent fort sur la bonne gouvernance dans la gestion de ces actifs, en insistant sur la formation des travailleurs et l’amélioration des processus de production. Ces mesures sont essentielles pour assurer le succès de la réintégration de ces biens dans l’économie. Ces initiatives démontrent une volonté claire de l’État de transformer des actifs autrefois liés à la corruption en leviers de développement économique et de prospérité pour l’ensemble du pays. »
Par Mourad A.