Ligne ferroviaire Boughezoul-Djelfa-Laghouat: Le projet livré à la fin du 1er semestre 2023
Le projet de la ligne ferroviaire Boughezoul-Djelfa-Laghouat sur un distance de 250 kg sera livré à la fin du 1er semestre 2023, a fait savoir jeudi à Alger le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh.
Le ministre s’exprimait lors d’une plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales, présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de la ministre des Relations avec le parlement, Mme Basma Azouar.
« Les travaux de réalisation de la ligne ferroviaire Boughezoul-Djelfa-Laghouat avancent à un bon rythme, le projet devant être livré, au plus tard, à la fin du 1er semestre 2023 compte tenu de son importance », a précisé M. Rakhroukh dans son intervention.
Le projet en question constitue l’un des tronçons de la pénétrante
« centre » transsaharienne reliant la capitale au Sud et aux frontières algéro-nigériennes sur une distance de 2439 km à une grande vitesse allant jusqu’à 220 km/h, a-t-il ajouté.
La ligne traverse les wilayas de Médéa, Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, Ménéa, In Salah et Tamanrasset arrivant aux frontières avec l’Etat du Niger, selon les explications fournies par le ministre en réponse à une question du sénateur Mohamed Rebah (FLN).
Le projet prévoit également deux lignes, la première à l’est, de Ghardaïa vers Ouargla et Hassi Messaoud en arrivant à Touggourt, et la deuxième à l’ouest, de Ménéa vers Timimoum, Adrar, Bordj Badji Mokhtar et de Timimoun vers les wilayas de Bechar et Tindouf.
Le projet a été divisé en plusieurs tronçons selon la nature des reliefs de chaque région, dont la ligne Chiffa-Ksar El Boukhari sur une distance de 111 kg, dont les travaux ont été achevés, cependant l’opération a été gelée pour insuffisance de l’enveloppe budgétaire préliminaire estimée à 100 milliards de dinars, ce qui exige une réévaluation estimée à 250 milliards de dinars pour un coût global de 350 milliards de dinars, soit 3,2 milliards de dinars par kilomètre, le plus important coût au niveau du réseau national.
Ce coût important s’explique par la nature des reliefs des régions, « parmi les plus difficiles au niveau national », et qui nécessitent la réalisation de grands tunnels et de ponts le long de cette ligne, a détaillé le ministre.
A ce tronçon vient s’ajouter le projet de la ligne reliant Ksar El Boukhari à Boughezoul, sur une longueur de 42 km, et dont les travaux ont été lancés avant d’être gelés par les pouvoirs publics suite à un Ordre de service (ODS) d’arrêt des travaux, le 20 janvier 2016, en raison des difficultés financières qu’a connues le pays durant cette période.
Les conditions pour la réalisation des projets inhérents à la pénétrante transsaharienne seront réunies, notamment après le dégel de l’enveloppe financière des tronçons concernés, a-t-il dit.
Répondant à une question du sénateur Abdelhak Brahimi (Indépendants), relative au dédoublement de la route N 46 reliant les frontières de Biskra à la commune d’Ech Chaiba, M. Rakhroukh a précisé qu’il sera proposé à nouveau parmi les priorités du projet de loi de finances (PLF) 2024.
Concernant la route nationale reliant l’est à l’ouest de la wilaya d’Ouled Djellal, le ministre a fait état d’une proposition pour inscrire une opération liée à l’étude et à la réalisation du dédoublement de cette route reliant Besbes, Ouled Djellal, Doucen et Ech Chaiba, sur une longueur de 58,5 km, faisant part de l’enregistrement, au niveau central, d’une opération liée à l’étude, d’une enveloppe financière de 9 millions DA. Les procédures légales ont été engagées par la Direction des travaux publics de wilaya pour sélectionner le bureau d’études.