19/07/2025
ACTUALITENATIONAL

L’université algérienne en marche vers l’excellence mondiale

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C’est un tournant historique pour l’enseignement supérieur algérien. Portée par une réforme d’envergure et une volonté politique affichée, l’université du pays affirme sa présence sur la scène académique internationale. Pour la première fois, six établissements algériens se hissent dans le prestigieux classement U.S. News Best Global Universities 2025, un signe fort du retour de l’Algérie dans la course mondiale de l’excellence universitaire.

L’université de Sidi Bel Abbès, fer de lance de ce renouveau, s’est classée 1ère à l’échelle nationale et maghrébine, et 760e mondiale sur 2 152 universités évaluées, selon le professeur Hakim Harik, président de la Commission nationale pour la promotion de la visibilité et des classements des établissements de l’enseignement supérieur. « Ce résultat n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un travail collectif, de qualité et structuré autour d’une production scientifique de haut niveau », a-t-il souligné sur les ondes de la « Chaîne I » de la radio nationale. Aux côtés de Sidi Bel Abbès, d’autres universités se démarquent : Annaba, Sétif 1, l’Université Houari Boumediene des sciences et technologies (USTHB), Biskra et Boumerdès. Ces performances reflètent une dynamique nouvelle fondée sur l’excellence, l’innovation et l’ouverture.

Le classement U.S. News, établi initialement en 1983 pour les universités américaines et étendu à l’échelle mondiale dès 2014, repose sur des critères particulièrement rigoureux. La réputation académique mondiale représente 25 % de l’évaluation, tandis que la quantité de la production scientifique compte pour 15 %. La qualité et l’impact de cette production, mesurés par les citations, la publication dans des revues prestigieuses et le nombre d’articles les plus consultés, constituent la part la plus significative avec 50 %. Enfin, l’ouverture internationale, illustrée par les publications conjointes et les collaborations, pèse pour 10 %. Selon le professeur Harik, pour avoir la chance de figurer dans ce palmarès exigeant, une université doit soit se classer parmi les 250 premières mondiales en termes de réputation, soit avoir produit un minimum de 1 250 articles scientifiques sur une période de cinq ans.

Cette reconnaissance internationale de l’université algérienne s’inscrit dans une réforme d’envergure du secteur, amorcée dans le sillage de la nouvelle stratégie nationale d’enseignement supérieur. Le professeur Harik a précisé à ce sujet : « Aujourd’hui, la qualité prime sur la quantité. Ce n’est plus le nombre d’inscrits ou d’enseignants qui fait la force d’une université, mais la valeur ajoutée de ses formations, la pertinence de ses recherches et son impact sur l’économie nationale ». Dans cette optique, l’Algérie a engagé plusieurs transformations profondes, incluant la numérisation des services et des démarches administratives, l’intégration de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes dans les formations, ainsi que la création d’écoles spécialisées en cybersécurité, nanotechnologies et systèmes intelligents.

Le développement des incubateurs et centres d’innovation est également encouragé pour stimuler la créativité étudiante, tout comme la publication dans des revues de rang international (Q1, Q2). Le professeur a d’ailleurs indiqué : « Nous avons mis en place des mécanismes d’incitation pour encourager les chercheurs à publier dans des revues à fort impact. Cela permet non seulement de renforcer la visibilité, mais aussi d’augmenter la qualité des travaux produits ».

Par Mourad A.

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