Modernisation des infrastructures portuaires et routières: Des projets structurants pour dynamiser l’économie nationale
Le secteur des travaux publics en Algérie joue un rôle clé dans le développement économique du pays. À travers des projets ambitieux, il vise à moderniser les réseaux de transport et à renforcer la connectivité nationale et régionale. Sous la supervision du ministre Lakhdar Rekhroukh, et en accord avec la vision du président Abdelmadjid Tebboune, une rencontre nationale des directeurs de wilayas a eu lieu, sous le thème : « Évaluation et perspectives pour des infrastructures de base plus efficaces». Cette rencontre a permis de dresser un état des lieux des infrastructures portuaires et routières, et de discuter des solutions pour renforcer leur rôle dans la croissance économique.
La modernisation et l’optimisation des infrastructures portuaires ont constitué un point central des discussions. Le ministre a mis l’accent sur l’importance de la création d’un centre de réparation et de transformation des produits, afin de dynamiser les échanges commerciaux, notamment avec l’Afrique. « Nos ports doivent être non seulement des points de passage, mais aussi des centres de développement économique capables de renforcer notre position dans les échanges régionaux », a-t-il affirmé. Il a également souligné la position stratégique du port de DjenDjen, un port en eau profonde, qui joue un rôle essentiel dans les échanges internationaux. « DjenDjen doit devenir une plateforme incontournable pour le commerce méditerranéen et africain. C’est un projet structurant qui s’inscrit dans notre vision à long terme », a-t-il précisé.
Malgré une capacité nationale estimée à 4 millions de VP (unités équivalentes à un conteneur de 6,1 mètres de long), les échanges commerciaux en 2023 n’ont pas dépassé 1,6 million de VP, illustrant ainsi un potentiel encore sous-exploité. Des projets d’extension et d’amélioration, notamment au port de DjenDjen, visent à transformer cette infrastructure en un hub régional capable d’attirer davantage de flux commerciaux et de réduire la dépendance aux transbordements en Méditerranée.
Le développement des infrastructures routières constitue également un axe majeur des travaux menés par le ministère. La connectivité entre les régions est un enjeu crucial, en particulier pour désenclaver les zones montagneuses et améliorer l’accessibilité aux régions du nord et du sud du pays. « Nous œuvrons à ce que chaque citoyen, quelle que soit sa localisation, puisse bénéficier d’infrastructures modernes et sécurisées », a insisté le ministre. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan gouvernemental de modernisation des infrastructures, visant à renforcer le réseau routier et à faciliter la circulation des biens et des personnes. « La route est un facteur clé de développement, et chaque tronçon construit doit contribuer directement à l’essor économique du pays », a-t-il ajouté.
Parmi les projets phares évoqués, figure la construction d’un réseau routier de plus de 1 000 km, un défi ambitieux qui a suscité des interrogations, notamment de la part de grandes entreprises étrangères. Cependant, les entreprises algériennes, en collaboration avec des consortiums algéro-étrangers, ont relevé ce défi avec succès, prouvant leur expertise et leur capacité à mener des projets d’envergure. « Nous avons prouvé que nous pouvons réaliser de grands projets avec nos propres compétences. C’est une fierté nationale », a déclaré Rekhroukh. Le ministre a particulièrement salué le maître d’ouvrage délégué ainsi que les entreprises engagées dans ces projets, mettant en avant leur résilience et leur engagement face aux obstacles rencontrés. « Nos entreprises nationales sont la pierre angulaire de notre stratégie de développement. Elles démontrent jour après jour leur capacité à innover et à exécuter des travaux de grande ampleur », a-t-il affirmé.
Enfin, Lakhdar Rekhroukh a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre l’amélioration des infrastructures de base, essentielles pour soutenir l’économie nationale. Grâce à une planification stratégique et à la mobilisation des acteurs nationaux, l’Algérie entend exploiter pleinement son potentiel infrastructurel pour favoriser son intégration économique régionale et internationale. « Nous avons une vision claire : doter notre pays d’infrastructures de classe mondiale, capables de soutenir notre développement économique sur le long terme », a conclu le ministre. Les ambitions affichées lors de cette rencontre témoignent d’une volonté ferme de transformer les infrastructures en véritables leviers de développement. La modernisation des ports et des routes s’inscrit ainsi dans une dynamique visant à rendre l’Algérie plus compétitive et à renforcer sa position en tant que carrefour stratégique des échanges en Méditerranée et en Afrique.
Par Mourad A.