19/07/2025
ACTUALITEAGRICULTURE/PÊCHE

Pas d’importation de blé dur en 2026

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En matière de blé dur, l’Algérie semble en bonne voie d’atteindre l’objectif de l’autosuffisance dès 2025. Les dernières pluies enregistrées dans le Nord du pays ont ravivé l’espoir d’une récolte abondante, permettant d’atteindre les objectifs fixés. À ce propos, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a déclaré avant-hier à Chlef que la production attendue de blé dur pour la campagne agricole 2024-2025 permettra d’assurer l’autosuffisance nationale pour toute l’année 2026, éliminant ainsi le besoin d’importations.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa visite dans la wilaya de Chlef pour le lancement officiel de la campagne de moisson-battage pour les wilayas du nord et des Hauts-plateaux, M. Cherfa a assuré que cette campagne était «prometteuse» avec une production attendue de blé dur nous permettant d’assurer l’autosuffisance et de ne plus importer ce produit pour l’année 2026».

Il faut souligner que l’option adoptée par les pouvoir publics d’interdire l’importation de blé dur répond  en un sens à et objectif. Déjà début septembre, le ministre de l’Agriculture révélait les objectifs de la campagne labours-semailles 2024-2025 : cultiver 1,6 million d’hectares de terres et réaliser l’autosuffisance en blé dur. En préambule à cette démarche, le gouvernement a dégagé en quelques mois plusieurs mesures de soutien et d’encouragement des céréaliculteurs. Outre l’augmentation de la superficie cultivable à 3 millions d’hectares pour l’ensemble des céréales, les agriculteurs peuvent compter sur un appui logistique et matériel pour chaque étape.

D’abord, les subventions des semences ont été augmentées à 50% et les quantités disponibles, des engrais ramenées à 4,2 millions de quintaux. Des plans de renforcement des infrastructures de stockage des céréales sont prévus aussi avec livraison avant récolte.

Tout a été étudié en amont pour l’atteinte de cet objectif et à  en croire les propos du ministre de tutelle, c’est il  s’agit d’un objectif fixé par le président de la République.

Celui-ci a précisé que pour l’orge, il y a une forte évolution et que l’Algérie peut  couvrir une bonne période de l’année prochaine à partir de la production nationale assurant que la production de cette année sera beaucoup mieux que celle de l’année dernière, et qu’elle enregistrait une cadence positive d’année en année.

Concernant la production céréalière dans les wilayas du sud, le ministre a fait savoir qu’une récolte excellente a été réalisée par le secteur, avec des rendements très prometteurs dépassant les 55 quintaux à l’hectare, et allant jusqu’à 80 qx/ha. Pour de qui du Colza cultivé sur une superficie globale de 21.000 ha à l’échelle nationale, M. Cherfa a souligné que cette culture industrielle, dont les unités de trituration sont disponibles au niveau national, va renforcer la production de l’huile de table dans le pays.

Abordant la question du soja, il a expliqué que cette culture a été emblavée  sur une superficie de 100 ha comme première expérience nationale, et de mettre l’accent sur la nécessité de réserver plus d’exploitations agricoles pour sa culture dans le but d’arriver à une production nationale assez confortable. Il a expliqué, dans ce contexte, que le soja ne se cultivait pas uniquement pour sa trituration et sa transformation en huile, mais également pour fabriquer l’aliment de bétail.

Par ailleurs, le ministre a annoncé l’entame de l’assainissement du foncier agricole, après la mise en place d’une circulaire conjointe entre le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, celui des Finances, et également de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, pour prendre en charge plus de 90 problématiques posées. Il a estimé que ce nouveau dispositif promettait de bonnes perspectives pour le secteur de l’agriculture, soulignant que l’agriculteur est le seul à même de développer le secteur, et que l’administration a un rôle de l’accompagner, l’assister et assurer la vulgarisation qu’il faut.

Par Réda Hadi

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