Prix et régulation du marché durant le Ramadhan: Le ministère du commerce satisfait
S’il y a des craintes à prévoir durant ce mois sacré, ce sont celles des pénuries, de l’augmentation des prix et de la perturbation de la distribution. C’est d’ailleurs fort de l’expérience des années précédentes que les pouvoirs publics ont étudié tous les travers et ont entrepris d’y répondre à travers des mesures qui portent leurs effets. C’est du moins l’avis d’Abdallah Benhalla, Directeur des études et de la prospective économique au ministère du Commerce, qui s’est exprimé chez nos confrères de la radio nationale.
Pour ce responsable, toute l’organisation commerciale assurée pour le Ramadhan attire satisfaction au ministère du Commerce qui a anticipé, les préparatifs et assurer le suivi des actions entreprises à l’objet de réguler l’approvisionnement du marché national et stabiliser les prix.
En effet en ce troisième jour du ramadhan, hormis quelques embardées sporadiques des prix dan certain marchés, et des petits disfonctionnement qui ont légèrement perturbé le circuit de distribution, tous les acteurs sollicités pour un Ramadhan sans encombre, ont joué le jeu, et respecté les règles.
Durant son intervention, ce responsable a tout de même regretter que notre mode de consommation perturbe quelque peu l’organisation mise en place.
Et pour cause, celui-ci n’exclut pas, que le problème d’aujourd’hui demeure la distribution et surtout le comportement des citoyens, qui ont tendance à sur acheter profitant de la baisse des prix pour stoker, ainsi que ceux qui achètent leurs provisions de chez l’informel et ainsi l’encourager. Ainsi, explique-t-il, les dispositions prises comme les marchés de proximité spéciaux mis en place, les importations d’appoint et les ventes promotionnelles assurées occasionnellement ne suffisent pas.
A Bach Djerah marché réputé pour ses bas prix, les chalands ne manquent pas, et bien avant le Ramadhan tout le monde se précipite pour acheter en grande quantité pour évidement stocker afin de profiter de l’aubaine.
Ce qui a la longue pourrait provoquer des manques. Pourtant indique M. Benhalla, le ministère du Commerce intérieur a pris très tôt plusieurs dispositions pour préparer ce rendez-vous social spécial, évoquant les décisions prises, en collaboration avec les intervenants de la chaine de production, d’importation et de distribution pour un approvisionnement régulier et sans perturbations des denrées alimentaires durant tout le mois sacré.
Le Ramadhan, dit-il, est connu pour le changement du comportement des citoyens d’où la problématique de certaines perturbations dans la disponibilité des matières d’approvisionnement. Et ceci est d’autant plu vrai que producteurs, importateurs et agriculteurs sont tous mobilisés, à l’instar de l’expérience de l’année passée, pour assurer une disponibilité de tous les produits de consommation avec des prix stable.
D’ailleurs, celui-ci tient à préciser que pour cette année, depuis janvier plusieurs réunions ont eu lieu avec les producteurs de l’huile, du sucre pour augmenter la capacité de production. Dans cette optique, il y a eu des inspections par les cadres du ministère qui se sont déplacés sur le terrain pour voir de près les capacités théorique et pratique de production.
De mémé qu’il y en a eu aussi avec des importateurs de viandes, du café pour connaitre les engagements de ces produits. Des réunions avec les gérants des minoteries et des marchés de gros et en fin avec les associations de protection des consommateurs, et de l’Union générale des commerçants algériens et le CREA qui a aidé dans la démarche de baisse des prix sur éventail de 100 produits.
S’inspirant de l’expérience de l’an passé, les cellules de veille, au niveau des wilayas, sont reconduites pour suivre l’évolution des marchés en matière d’approvisionnement mais aussi des prix.
Parmi les facteurs qui freinent l’avènement d’un marché stable en dehors l’informel, l’orateur cite les la problématique des infrastructures. Il y a 618 marchés mal exploité ou inexploités au niveau national et ce à cause des marchands non satisfaits de la marge bénéficiaire administrée, refusent de rejoindre leurs étals, fait-il savoir, regrettant qu’ils préfèrent exercer dans l’informel, encouragés par le comportement du consommateur malheureusement.
L’exploitation de ces marchés impose, dit-il, de revoir les outils de leur exploitation. Pour cela, le responsable suggère plusieurs mécanismes pour réguler le marché dont les infrastructures qui sont très importantes, voire indispensables. Il y a le projet d’ouverture d’un certain nombre de marchés de gros dans différentes régions du pays qui aideront à stabiliser le marché globalement, conclut-il.
Par Réda Hadi