Prix mondiaux des produits alimentaires: Une légère hausse en novembre
L’indice FAO des prix des produits alimentaires a atteint en novembre son plus haut niveau depuis avril 2023, avec une augmentation de 0,5 % par rapport à octobre, sous l’effet d’une envolée des cours des huiles végétales, selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publié sur son site web. Toutefois par rapport à l’année précédente, l’indice est en hausse de 5,7% mais reste 20,4 % en dessous du pic de mars 2022, précise le rapport. Les prix des huiles végétales se sont accrus de 7,5 % en novembre, par rapport au mois d’avant, en raison de la production plus faible que prévu d’huile de palme, des préoccupations liées à l’offre de soja, colza et tournesol, et d’une forte demande mondiale. Le secteur des produits laitiers (notamment du beurre et du fromage) a également augmenté, en raison de la demande accrue et de la réduction des stocks en Europe, explique la même source. En revanche, les prix des céréales, du sucre, de la viande et du riz ont enregistré des baisses. Le prix des céréales a chuté de 2,7 %, notamment à cause de l’augmentation de l’offre mondiale, tandis que ceux du sucre ont baissé de 2,4 % en raison de la bonne récolte de canne à sucre en Inde et en Thaïlande. Quant aux prix mondiaux des viandes ovines et de la viande de volaille, elles ont légèrement baissé alors que les cours de la viande bovines sont restés stables.
Légère baisse de la production mondiale des céréales en 2024
Sur un autre registre, la FAO, dans son rapport sur l’offre et la demande mondiale de céréales, prévoit une production mondiale de céréales 2.841 millions de tonnes en 2024, soit une baisse d’environ 0,6 % par rapport à la campagne céréalière de l’année précédente. Bien que cette révision soit à la baisse par rapport aux prévisions d’octobre, il s’agit tout de même du deuxième volume de production le plus élevé jamais enregistré, notent les auteurs du rapport. La production mondiale de blé en 2024 devrait rester stable à 789 millions de tonnes, tandis que celle du maïs devrait chuter de 1,9 % à 1.271 millions de tonnes, du fait des rendements plus bas que prévu dans l’Union européenne et aux Etats-Unis. En revanche, la production de riz devrait augmenter de 0,8 %, atteignant un volume record de 538,8 millions de tonnes.
Par ailleurs, les prévisions concernant les stocks mondiaux de céréales ont connu une importante révision par rapport à octobre : ils devraient baisser de 0,7 % par rapport à l’année précédente avec un ratio stock utilisation de 30,1%, contre 30,8 % en 2023. Un niveau jugé «confortable» pour le marché mondial. Quant au volume du commerce international de céréales en 2024-2025, il devrait s’établir à 484 millions de tonnes, soit un recul de 4,6 % par rapport à l’année dernière. Cette baisse s’explique principalement par la diminution des échanges de blé et de maïs bien que les volumes de riz échangés devraient augmenter. Enfin, la demande mondiale de céréales devrait croître de 0,6% en 2024 -2025 à 2.859 millions de tonnes, soutenue par l’augmentation de la consommation de riz et de blé.
Par Sirine R