Production de blé dur: L’autosuffisance dès 2025
L’Algérie veut transformer son agriculture, avec comme ultime objectif, assurer son autosuffisance. C’est surtout un engagement du président de la République qui a indiqué que l’on vise à atteindre une autosuffisance « totale et complète » en blé dur vers fin 2025 et en orge et en maïs en 2026. Aussi, l’Algérie lance une campagne agricole ambitieuse visant à révolutionner sa production céréalière. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a dévoilé les contours d’un projet d’envergure pour la saison 2024-2025, axé sur la culture massive de blé dur.
Au cœur de cette initiative se trouve l’objectif de cultiver 1,6 million d’hectares de blé dur, représentant plus de la moitié des 3,069 millions d’hectares prévus pour cette campagne. Cette stratégie s’inscrit dans une vision plus large : atteindre l’autosuffisance en blé dur dès l’année prochaine, tout en développant la production d’orge sur un million d’hectares. C’est ce qu’a affirmé le Ministre de l’agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa.
Pour concrétiser ces ambitions, le gouvernement algérien met en place un dispositif de soutien conséquent. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) fournira aux agriculteurs 4,2 millions de quintaux de semences, accompagnés d’une quantité importante d’engrais. Cette mobilisation des ressources vise à doter les producteurs de tous les outils nécessaires pour mener à bien cette campagne cruciale.
Le ministre Cherfa a souligné l’importance d’un démarrage rapide des opérations pour profiter pleinement des pluies automnales, tirant ainsi les leçons des retards observés lors de la saison précédente. Dans certaines wilayas, la campagne a d’ailleurs déjà discrètement débuté, témoignant de l’empressement des acteurs du secteur.
Ainsi donc, Cherfa lors de la réunion nationale de préparation de la campagne labours-semailles, avec les présidents des unions des coopératives de céréales et de légumineuses sèches,a souligné que l’objectif fixé pour la nouvelle saison consiste à cultiver 3,069 millions d’hectares, dont 55% seront consacrés au blé dur (1,6 million d’hectares), tandis que plus d’un million d’hectares seront consacrés à l’orge.
Et de préciser qu’à cet égard, il est mis à disposition 4,2 millions de quintaux de semences et d’une quantité suffisante d’engrais au profit de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), afin d’atteindre l’objectif fixé.
Le ministre a également souligné l’importance du lancement à temps de la campagne labours-semailles, pour parvenir à produire environ 30 millions de quintaux de blé dur cette saison, et éviter les retards enregistrés l’année dernière, d’autant que les pluies automnales étaient au rendez-vous.
L’infrastructure de stockage fait également l’objet d’une attention particulière. De nouveaux centres seront opérationnels à partir de mars 2025, assurant une couverture complète du territoire national. Cette modernisation des capacités de stockage s’accompagne d’une allocation stratégique des semences par région, garantissant une distribution équitable des ressources.
Ces efforts s’inscrivent dans un programme plus vaste, initié par le président de la République, visant à développer un million d’hectares de terres irriguées d’ici 2025. L’ambition ne s’arrête pas au blé dur : l’Algérie aspire également à l’autosuffisance en orge et en maïs à l’horizon 2026.
Le secteur agricole, et plus particulièrement la filière céréalière, est appelé à jouer un rôle prépondérant dans la réalisation de l’objectif national d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars. Pour y parvenir, l’État réaffirme son engagement à soutenir les producteurs face aux défis climatiques et techniques, conscient de l’enjeu crucial que représente la sécurité alimentaire du pays.
Par Réda Hadi